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Les habitants d'El-Meridj reviennent à la charge

par A. Mallem

Reconnaissant tout de même que la mairie d'El-Khroub a réglé beaucoup de leurs problèmes qui les ont amenés, en janvier 2013, à sortir dans la rue pour couper le tronçon de l'autoroute Est-Ouest qui passe à proximité de leur patelin, les habitants d'El-Meridj sont montés au créneau hier pour avancer d'autres revendications qui semblent à leurs yeux essentielles et prioritaires: la délivrance des permis de construire pour ceux des citoyens bénéficiaires du programme de construction de l'habitat rural, ce document étant indispensable pour délivrer les plans et commencer la construction, le CEM dont le chantier de construction n'a pas encore démarré, de même que le lancement du chantier de construction de la polyclinique qui se trouve dans le même cas de par la volonté des entrepreneurs privés auxquels a été confié le projet, et enfin l'état lamentable de la chaussée du chemin vicinal n° 133 qui les relie à la localité d'El-Haria où un bon nombre de leurs enfants sont scolarisés. «Il y a seulement une tranche de 4 kilomètres de ce chemin qui est devenue non carrossable après la tombée des pluies de l'hiver dernier», a expliqué le président du comité de quartier, M. Meziane Amar, en affirmant que les écoliers vont avoir beaucoup de difficultés pour poursuivre leurs études l'année prochaine.

Evoquant le problème de l'habitat rural, le président de l'association a reconnu que celui-ci a trouvé un début de solution avec le commencement de la distribution des permis de construire. «Mais toujours est-il, a-t-il fait remarquer, l'élan des constructeurs se trouve freiné par la carence qu'ils ont relevée au niveau du bureau communal: se présentant trois fois sur quatre à ce bureau pour se faire délivrer le fameux document, ils le trouvent fermé. Et Dieu seul sait combien de fois ils se sont plaints auprès de la mairie d'El-Khroub. Hélas ! Rien n'a été fait». Il signalera aussi un sentiment d'insatisfaction parmi les habitants d'El-Meridj qui trouvent que le quota d'habitat rural qui leur a été réservé est nettement inférieur aux besoins. «Nous avons enregistré actuellement 5OO demandes alors que le quota qui nous a été accordé est de 12O unités. Ce n'est pas un problème de foncier car l'assiette existe pour construire 2OO autres habitations, mais il suffit seulement que les autorités locales fassent preuve d'engagement et de bonne volonté pour que ce problème soit définitivement réglé à El-Meridj».

Dans sa réponse aux desiderata des habitants d'El-Meridj, le président de l'APC d'El-Khroub, M. Abdelhamid Aberkane, s'est étalé longuement sur le problème de l'habitat rural. «C'est un véritable serpent de mer», a-t-il considéré en faisant un rappel des mesures gouvernementales prises dans ce domaine, notamment la nouvelle circulaire qui dit qu'il ne faut pas dépasser cinquante lots. Et pour El-Meridj, le quota obtenu représente une véritable bouffée d'oxygène qui va transformer l'avenir des habitants de ce hameau. En ce qu concerne le bureau de délivrance des permis de construire, le P/APC a promis qu'il va s'en occuper. Et il dira même qu'en ce qui concerne les problèmes bureaucratiques, «je suis le premier à m'en plaindre». De même qu'il s'est montré très sensible à la question de la clinique en notant que l'entreprise en charge a fait faux bond. Mais maintenant le marché a été attribué et cela va aller plus vite désormais. «Je suis très attentif aux problèmes de santé», a affirmé ce médecin. Enfin, pour ce qui est de la route 233, le problème relève du secteur des travaux publics.