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Blida : L'affaire Khalifa Bank jugée en octobre

par Tahar Mansour

Alors que la juge Fabienne Siredey-Gardier, qui traite le dossier de Khalifa Bank, au tribunal de Nanterre (France), a annoncé, au mois de juin écoulé, que le verdict contre Abdelmoumène Khalifa et ses co-accusés, en France, sera connu, en octobre prochain, après que le procureur de la république (française) ait requis une peine de 3 ans de prison, à l'encontre du principal accusé, nous apprenons, de sources sûres, que le procès en appel des 75 condamnés, en première instance, est programmé pour la prochaine session du tribunal criminel de Blida qui débutera, au mois d'octobre prochain. Il faut dire que le verdict, en France, et selon les déclarations de certains spécialistes, au fait du dossier, s'acheminerait, plutôt, vers la relaxe de tous les accusés. Ce procès, en appel, qui devait avoir lieu, il y a un peu plus d'une année, a été reporté pour des vices de formes, comme l'absence du nom d'un accusé et le retrait, pour cause de décès, des noms de 3 autres accusés qui ont été, quand même, convoqués car leurs extraits d'actes de décès n'avaient pas été versés au dossier. La composante du tribunal reste inchangée, sous la présidence de M. Ménouar Antar, connu pour sa rigueur et sa compétence, dans le traitement d'affaires complexes.

Mais ce qui devrait changer, pour cette fois-ci, c'est que le principal élément de l'affaire, Abdelmoumène Khalifa, sera présent à l'audience même s'il sera entendu en qualité de témoin, car condamné par contumace. Il sera donc jugé, à part, les autres accusés devenant, alors, des témoins.

75 condamnés à des peines diverses, lors du premier procès, en 2007, dont 6 se trouvent toujours en détention, car n'ayant pas encore purgé leurs peines, seront donc rejugés, en appel, par ce tribunal, au cours d'audiences qui livreront, peut-être, d'autres éléments et d'autres témoignages qui éclaireront, encore plus, sur cette grosse arnaque qui a défrayé la chronique, au début des années 2000, bien que la vedette lui ait été volée par les autres scandales financiers découverts, par la suite. Ainsi, des citations ont été envoyées à 50 représentants des parties civiles et à 312 témoins, parmi lesquels des cadres et d'anciens ministres qui seront entendus par le tribunal, sur plusieurs aspects de l'affaire.

Enfin, et si le procès en appel a, quand même, fini par être reprogrammé, nous ne savons toujours pas quand Abdelmoumène Khalifa sera rejugé, ni quand les autres affaires, liées aux différentes sociétés qu'il a créées et qui ont concouru à entretenir le mythe avant de s'effondrer, avec des trous financiers énormes, vont-elles atterrir sur la table des juges.