Réputée pour son
climat modéré, en été, et ses nuits fraîches, la ville de Aïn Abid était
devenue, selon des traditions bien établies et qui remontent, loin dans
l'histoire, une destination prisée par les populations des régions sahariennes
du Sud-Est. Posez la question à n'importe quel citoyen de Aïn Abid, il vous
confirmera que « les Sahariens », venant des wilayas de Ouargla, El-Oued,
Biskra et d'ailleurs, fuyant les températures très élevées de l'été, dans leurs
régions, viennent en masse dans la ville pour y passer des vacances
tranquilles, sous une température clémente. « C'est comme ça, à chaque été,
mais cette fois, ils sont très nombreux à venir s'établir dans des appartements
et des maisons privées de style arabe pour y passer le Ramadhan et l'été, nous
ont confirmé, hier, des citoyens de la ville, en ajoutant que le phénomène a
engendré une inflation, sans précédent, dans les loyers des appartements. Cette
migration saisonnière n'est plus l'apanage de ces nomades qui viennent planter
leurs tentes dans les champs moissonnés et y faire paître leur cheptel, c'est
maintenant ce genre de tourisme interne qui s'est développé et dont les adeptes
sont des familles ordinaires qui possèdent les moyens de se payer des vacances,
dans le Tell. «Ce faisant, ils ne font que suivre la tradition de leurs
ancêtres qui avaient, toujours, choisi la destination Aïn Abid comme lieu
préféré de détente, non seulement à cause de ses conditions climatiques mais
aussi, pour la sécurité et la quiétude qu'elle offre aux visiteurs, ses bonnes
traditions d'accueil des étrangers, etc. ont expliqué, aussi, nos
interlocuteurs, en ajoutant que la population locale s'est habituée, depuis
longtemps, à la présence, dans ses murs de ces gens du Sud au caractère doux et
affable.
La région de Aïn
Abid représente un autre centre d'intérêt pour ces vacanciers. De par ses
richesses agricoles dans le domaine des blés et autres céréales, elle leur
offre aussi la possibilité de s'approvisionner en blé, farine et orge, pour eux
et en fourrage pour leurs animaux. Et c'est ainsi qu'à la fin de leur séjour,
on voit ces familles repartir, dans des camions chargés d'aliments pour toute
l'année. Interrogés sur les dispositions prises par les autorités locales pour
accueillir ce flux important des populations, nos correspondants ont nié toute
implication des organismes officiels dans l'organisation et le contrôle des
visiteurs.