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Des travaux, des critiques et des assurances

par A. Mallem

Depuis le début du mois de juillet, des grandes artères du centre-ville de Constantine, telles que la rue Didouche Mourad (ex-rue de France), la rue Aouati Mostefa et bientôt la rue Ben M'hidi et le boulevard Belouizdad, sont concernées par des travaux d'aménagement qui touchent la chaussée. Dans les deux premières rues citées, l'opération de décapage a débuté déjà occasionnant une grande gêne à la population, grandement indisposée, en ce mois de chaleur et de jeûne, par la poussière et les restrictions apportées à ses déplacements, à pied ou en voiture. Déjà que la rue Didouche Mourad, artère importante communiquant avec le Chu et la cité Emir Abdelkader, a été fermée à la circulation depuis le début du mois et le flux de la circulation vers ces destinations a été transféré sur la rue Ben M'hidi qui est déjà assez encombrée durant toute l'année. Et que dirons-nous de l'avenue Aouati Mostefa qui constituait, dans un passé récent, la seule entrée et sortie de la ville côté ouest, d'ailleurs on continue à l'appeler encore «la rue de Sétif» ?

Tout cela fait que le citoyen ne se retrouve plus. Il est désemparé, envahi qu'il est et agressé par ces chantiers installés intra-muros, juste sous ses fenêtres. Et sans crier gare ! Et c'est tout naturellement que les plaintes et les récriminations envers les autorités locales ne cessent de fuser de la bouche de ces pauvres citoyens ! : «On ne sait plus où donner de la tête», se sont plaints hier encore, devant nous, des citoyens du centre-ville. Ces derniers reprochent aux opérateurs d'avoir enlevé la précieuse pierre bleue qui borde les trottoirs de la rue Didouche Mourad ainsi que des autres rues, depuis environ un siècle. «On n'en fait plus de cette pierre dont l'esthétique et la solidité ont démontré son efficience et leur endurance. Qu'est-ce qu'on va mettre à la place ?», se sont-ils interrogé.

Interrogé hier, M. Mahdi Habib, le directeur de l'urbanisme et de la construction, organisme qui pilote l'opération, a confirmé que celle-ci va toucher les artères indiquées. «L'opération va durer 6 mois et sera terminée au 31 décembre de l'année en cours. Dans ce cadre, a-t-il expliqué, la rue Aouati Mostefa bénéficiera d'un revêtement horizontal et de la réfection de l'éclairage public».

«Nous allons apporter une amélioration aux bordures des trottoirs faites de pierre. Les mêmes travaux seront entrepris au niveau du boulevard Belouizdad», a ajouté le Duc, en précisant que son département s'occupe uniquement de la pose de la pierre. «Le goudronnage est l'affaire de l'APC et de la direction des travaux publics», a précisé M. Mahdi, en assurant que la pierre bleue constituant la bordure des trottoirs sera maintenue.