Le Ramadhan, mois d'abstinence et de piété, est devenu, désormais, sous nos cieux, synonyme de tous les excès, à commencer par le gaspillage des denrées alimentaires dont 30 à 70% finissent dans la poubelle. Le volume des ordures ménagères est passé d'une moyenne de 1.200 tonnes/jour, les 11 mois de l'année à 1.500 tonnes/jour, au début du mois sacré, dans le centre d'enfouissement technique du groupement d'Oran, avertit M. Issâd, directeur de l'EPIC de gestion des CET de la wilaya d'Oran. «Le volume des déchets ménagers a progressé, au début du Ramadhan. Nous pouvons même atteindre, durant certaines journées, un pic de 2.000 tonnes. Mais, dans la moyenne, nous sommes entre 1.400 et 1.500 tonnes d'ordures domestiques par jour. Cette hausse en poids et en volume des déchets ménagers a eu pour conséquence un accroissement des rotations, dans le CET du groupement d'Oran, qui accueille, quotidiennement, 500 voyages. Cette augmentation de production d'ordures est, notamment, causée par une progression de la collecte des déchets assimilés (carton, bouteilles en plastique, verre?) et organiques (pastèques, melons, légumes?)», précise la même source. Le mois sacré enregistre, en effet, une augmentation de la consommation des déchets assimilés et essentiellement les bouteilles en plastique, utilisées pour le conditionnement des eaux minérales, des jus et autres boissons gazeuses. Cette hausse en poids et en volume, constante, des déchets ménagers est devenue une problématique pour les services de nettoiement. Des coûts considérables et des difficultés dans la collecte y sont générés, accentués par la non utilisation de techniques spécifiques pour valoriser les déchets organiques, issus de l'alimentation, en compost. Cette situation désolante est due au report, sine die, du lancement de la deuxième phase du schéma directeur de gestion et collecte des ordures ménagères du groupement d'Oran, composé des daïras d'Es Senia, Bir El Djir, Sidi Chahmi et bien sûr d'Oran.