Un début de ramadhan caniculaire, accentué par des rafales de vents très chauds, conséquence, la circulation est réduite à sa plus simple expression, ainsi on cherche le moindre coin ombragé pour se cacher, car les températures frôlent les 40 degrés. Les rues et places publiques se vident dès la fin de la matinée et les gens préfèrent rester chez eux ou aller faire leurs emplettes avant que la fournaise ne s'échauffe. Aussi, au marché des fruits et légumes les clients s'empressent d'en finir le plus vite possible. Sur les étals, les prix affichés sont pour beaucoup accessibles et tout un chacun espère qu'ils retombent à des justes valeurs. Quant aux prix des viandes et autres volailles, là il faut débourser plus pour pouvoir s'offrir un poulet ou un morceau d'agneau.

Dans les surfaces commerciales, superettes et magasins, la tendance est à la consommation à outrance de tout ce qu'est rafraîchissement, eaux minérales, boissons gazeuses et jus, les ménagères les arrachent par palettes entières, cela s'explique par la canicule qui s'est installée dès l'entame de ce mois sacré. En soirées, là aussi les sorties se font par petits groupes, déambuler dans les rues, s'installer sur une terrasse de café pour déguster une limonade ou encore aller rendre visite à des proches, c'est selon.

Des petites gens fuient leurs maisons le temps d'un détour, car peu de chose à se mettre sous la dent, d'autres osent se permettre un tour aux rares endroits de divertissement où paraît-il on organise de l'animation artistique, avec le passage de quelques chanteurs invités en l'occasion.

Finie l'épopée de l'EN de football au Mondial brésilien, la télévision n'attire plus personne. Mais, les discussions des jeunes au bas des immeubles continuent d'alimenter le débat sur la performance de nos joueurs. Pendant ce temps, la chaleur nocturne agace, la seule solution est de boire et encore boire pour étancher sa soif, en pensant au lendemain, une autre journée de canicule.

Le jeûne étant une épreuve d'endurance et d'abstinence, chacun voudrait bien la vivre en son for intérieur et encore mieux, partager ces moments avec ceux qui sont dans le besoin, les pauvres, les malades et les personnes âgées.