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Transrhumel: Un autre rendez-vous raté !

par A. Mallem

Encore un rendez-vous raté avec le 8e pont de Constantine, le Transrhumel, dont l'ouverture était prévue pour hier, mais qui n'a pas eu lieu pour des raisons qu'on ignore.

Ceci d'autant plus que la journée d'hier qui était chômée ne nous a pas facilité le travail pour chercher, auprès des secteurs concernés, les causes de cette défaillance qui a soulevé des critiques acerbes. Les Constantinois attendaient, il est vrai, cette ouverture avec impatience, surtout qu'ils voyaient avec fierté l'ouvrage chaque jour naître et grandir. Et leur impatience a augmenté depuis que les autorités, relayées par la presse, ont fixé la date de son ouverture pour le 5 juillet. Ils ont donc attendu fébrilement le jour « J » pour le visiter et admirer le fameux panorama de Constantine tant vanté dans les journaux. Un groupe de gens de la ville nous a contactés hier au bureau du journal pour nous raconter qu'ils s'étaient préparés depuis la veille, préparé les enfants, les appareils photos, pour fixer le souvenir de cette journée historique. Et le matin, de bonne heure, malgré le jeûne, ils se sont dirigés vers le pont. Là ils ont été fortement déçus de constater qu'il était encore fermé à tous, aux automobiles comme aux piétons. « Au quartier d'El-Fedj aussi bien que de l'autre côté, sur la route du Chalet des Pins, ont-ils raconté, il n'y avait aucun signe visible d'une cérémonie d'inauguration qui serait prévue dans la journée. Puis des riverains nous ont dit que l'ouverture se ferait probablement dans l'après-midi, vers 15h ». Nos interlocuteurs parlaient du « Pont de l'Indépendance » ainsi baptisé par le président de la République, en regrettant que le rendez-vous n'ait pas été respecté. « Cherchant à connaître les causes éventuelles, nous avons poussé plus loin, racontent nos interlocuteurs, et nous avons constaté que la route menant vers l'entrée du pont, à partir de l'avenue Aouati Mostefa prolongée, n'était visiblement pas encore terminée à hauteur du palais de la culture Malek-Haddad ». Désappointés, ils se sont demandés en nous interpellant : « Qui c'est qui a menti dans l'affaire, les autorités ou la presse ? ». Et de rappeler qu'une première fois déjà on avait annoncé l'ouverture du pont pour le 16 avril 2014. « Encore un rendez-vous de raté », ont-ils lancé avant d'interrompre la conversation. Pour vérifier les informations qu'ils nous ont données, nous avons fait une virée sur les lieux et nous avons constaté que tout ce qu'ils ont raconté était vrai. L'entrée du pont était barrée par des grillages et il n'y avait personne sur le terrain pour nous éclairer, pas plus les autorités concernées, à savoir des représentants du maitre de l'œuvre, la Direction des travaux publics que ceux de l'entreprise brésilienne Andrade Guttierez étant donné que la journée était fériée. Allant aux informations auprès du maître d'œuvre, nous avons passé toute la matinée à essayer d'entrer en contact avec un responsable. En vain ! Les téléphones sonnaient sans cesse mais personne pour répondre. Le jeûne et la journée fériée en sont-ils la cause ? En début d'après-midi, tout le monde ne parlait que de ce sujet.