Au septième jour
du Ramadhan, les Relizanais ne se bousculent pas encore pour l'achat de la
?star indienne' du marché des viandes. Par ailleurs, l'atmosphère de la cherté
ainsi que l'absence de contrôle sur les marchés sont toujours les mêmes. Sauf
qu'en ces jours de canicule, ce sont les fruits qui ont la cote sur les tables
du ?f'tour' et celles de la soirée. Il ne se passe pas un mois de Ramadhan,
dans notre pays, comme dans le reste des pays musulmans, sans que les
discussions relatives aux prix des produits alimentaires, largement consommés
en ce mois sacré, ne soient évoqués, quotidiennement, par des jeûneurs. Autant
on se plaint de la flambée, autant on achète et autant on gaspille. Pour cette
année, le scénario n'a pas changé, ni au niveau des marchés ni dans les
cuisines.
Comme c'est le cas
cette année, deux facteurs coïncident avec le mois sacré : les grandes chaleurs
estivales ainsi que la rentrée sociale qui est pour bientôt. Ces derniers
agissent directement ou indirectement sur la façon de gérer les petites et
moyennes bourses. S'agissant de la consommation et avec les fortes chaleurs qui
ont caractérisé ces jours du ramadhan, les jeûneurs n'ont pas les mêmes besoins
en matière de plats copieux, nombreuses familles ont diminué le nombre de plats
puisque leur consommation est très faible. «Pour ce ramadhan, on se contente
des boissons et des fruits, on ne peut pas manger», indique une mère de
famille. En ce qui concerne les prix des fruits qui sont à la portée, puisque
ce sont des fruits de saison. Les figues sont vendus entre 100 et 150 DA/kg, le
melon et la pastèque sont respectivement à 50 DA et 35 DA. Les bananes à 140
DA, les poires de 160 à 180 DA et les pêches 170 à 200 DA. Par ailleurs, une
tournée à travers quelques marchés de la ville, montre en premier lieu
l'absence des contrôleurs, d'où l'on constate au premier coup d'œil, le
non-affichage des prix des produits alimentaires. Les prix des légumes
s'affichent en fonction de leur utilisation par les ménagères, bien qu'une
hausse est notée sur l'ensemble de ces produits ; ainsi, la pomme de terre est
vendue à 40 DA, les haricots verts et la courgette à 80 DA, la tomate à 40 DA,
la salade verte de 60 à 80 DA.