Les employés de
l'Office national d'appareillages et d'accessoires pour personnes handicapées
(ONAAPH) observent, depuis 15 jours, une grève ouverte, au sein du siège de
l'office, situé à la cité Haï Nasr, de la ville de Chlef. Si une infime partie
des 62 employés de cet office a repris le travail, jeudi dernier, après cette
grève, ce n'est pas la cas de la majorité des salariés de cette EPIC qui ont
décidé de poursuivre le mouvement de contestation jusqu'à l' obtention de leurs
revendications qui sont notamment socioprofessionnelles. Cette reprise partielle
du travail intervient après que la tutelle ait consenti à satisfaire leurs
doléances. Pour le représentant des travailleurs de cette unité : «il n'est pas
question de reprendre le travail, tant que nous ne serons pas régularisé,
réellement, dans nos salaires avec une majoration de 70%», et de rappeler que
«nous avons saisi notre tutelle, sur nos conditions de travail déplorables, le
15 avril dernier, mais en vain. Nous n'avons eu que des promesses». A cela
s'ajoute, note le représentant des travailleurs de l'ONAAPH de Chlef ; «les
conditions de travail difficiles dans des chalets vétustes, construits en 1983,
après le séisme de 1980, en plus du manque de matériel pour la fabrication des
différents appareillages pour les handicapés, à l'instar des fauteuils roulants
et autres». En tout état de cause, cette grève, si elle perdure, pénalise,
avant tout, les 7.000 handicapés que compte la wilaya de Chlef, en matière de
leur prise en charge, d'où l'urgence de trouver, rapidement, une solution à la
question.