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L'appel des habitants de la cité 1200 logements AADL

par A. E. A.

Les habitants de la cité des 1200 logements AADL à la nouvelle ville de Ali Mendjeli se plaignent de l'état de dégradation des rues depuis l'entrée jusqu'à la sortie de la cité et particulièrement de l'artère principale d'une longueur de près de 500 mètres, « faite de crevasses et de trous tellement énormes qu'elle donne l'impression d'avoir été ciblée par des bombardements », ironisent-ils.

Selon des membres du comité de la cité, cela fait plus d'une année maintenant que les choses sont dans cet état et le dépérissement de la cité a commencé bien des années auparavant, c'est-à-dire depuis sa création qui date de plus de 20 ans, n'ayant connu à aucun moment des travaux d'entretien et de réfection des rues. « A la direction de l'AADL, on déclare que la maintenance des rues et des accès aux bâtiments relève de l'APC et de ses services d'entretien, tandis que ces services approchés et mis au courant de la situation renvoient la balle à la société réalisatrice des logements », soutiennent nos interlocuteurs. Et d'ajouter : « Au final, ce sont nous les habitants qui sommes les victimes directes et qui vivent le calvaire au quotidien ». Et de poursuivre que dans ces conditions ce sont des résidents volontaires qui procèdent assez régulièrement au colmatage des crevasses, par de la caillasse et de la terre qui tiennent un peu de temps, mais qui sont vite balayées aux premières pluies de l'automne. Et c'est cette accumulation de facteurs au fil du temps, qui a donné cette situation hideuse de la cité qui ressemble à s'y méprendre à celles que nous renvoie l'image des rues ayant subi des bombardements de la Syrie ou de la Libye, déplorent-ils.

Et d'affirmer, dans ce sillage, que durant la saison chaude, la cité est envahie par des nuages de poussière, soulevés au moindre coup de vent, et en hiver c'est le règne de flaques d'eau et de petits étangs, qui rendent la circulation difficile aussi bien pour les piétons que pour les automobilistes. D'ailleurs, à ce propos, les chauffeurs de taxis ne se hasardent plus dans la cité et préfèrent l'éviter et ce, au grand dam des familles qui ont un malade ou un blessé à évacuer en urgence ou à transporter pour des soins à l'hôpital et qui se trouvent ainsi plongées dans un grand désespoir ne sachant pas quoi faire, indiqueront-ils.

Questionné sur ce sujet, le responsable du service technique de la filiale Gest-Immo, M. Bentaleb, estime que les habitants ont tendance à exagérer un peu en parlant d'une situation quasi catastrophique, cependant à cause de neuf fuites d'eau qui se sont déclarées successivement, une société a été engagée pour y remédier et a achevé ses travaux, il ne reste que les travaux de finition nécessaires. En tout cas, le problème est pris en charge et encore un peu plus de patience et tout rentrera dans l'ordre.