A trois jours de la célébration du 19 anniversaire de sa création, les responsables du Haut Commissariat à l'amazighité (HCA) viennent d'organiser, à Boumerdès, le premier symposium sous le thème : « les actions des institutions de l'Etat pour la promotion de l'amazighité ». C'est l'occasion pour ces derniers de faire un pré-bilan de 19 ans d'existence et de proposer de nouvelles approches compatibles, surtout, avec les orientations politiques du pays. L'occasion était aussi, pour Nadia Nabili ministre de la Culture, d'effectuer son premier contact et sa sortie officielle, avec un dossier pour lequel les visions diffèrent. D'ailleurs nos sollicitations pour avoir un mot de Mme Nabili sur le sujet n'ont eu pour réponse que son sourire.

Le SG du HCA, pour sa part, s'est félicité de l'engagement des pouvoirs publics, pour la promotion de l'amazighité. Pour une approche nouvelle, les organisateurs de ce 1er symposium ont ratissé large, en mettant sur pied quatre séances-ateliers où des communicants ont été débattues sur le ?partenariat HCA et les institutions officielles', ?la place de tamazight dans la communication institutionnelle', ?tamazight dans le système éducatif' et enfin ?tamazight dans les arts et cultures'.

Les intervenants ont reconnu que des choses concrètes ont vu le jour mais relèvent aussi des insuffisances criardes par rapport aux ambitions affichées. Un travail concret doit voir le jour, s'étalant sur le long terme. Les pouvoirs publics ont rassuré les présents, loin de toute surenchère, que le dossier de l'amazighité sera pris en charge en toute lucidité et rationalité. Le SG du HCA a tenu à préciser que la création du Haut Commissariat à l'amazighité est l'émanation d'un accord commun entre les pouvoirs publics et les mouvements de revendication identitaire, ce qui confère une légitimité à l'amazighité, en tant que dimension inaliénable pour l'Algérie.

Le symposium aurait, au moins, permis, à quelques jours du 19ème anniversaire de la création du HCA, d'associer technocrates et représentants des départements ministériels afin de mieux entamer l'évaluation du dossier ?amazighité', dans sa globalité.