Le directeur de l'Office national du Hadj et de la Omra (ONHO) a fait, hier un réquisitoire à l'égard des agences de voyages défaillantes qui nuisent aussi bien aux Hadjis qu'à la réputation de l'Algérie.

Selon lui, les rapports qui parviennent des autorités saoudiennes, de l'ambassade et du consulat d'Algérie dans ce pays, ne sont pas très reluisants quant à la prise en charge des pèlerins aux lieux saints. Il n'a pas été tendre avec les nombreux représentants d'agences de voyage venus des quatre coins du pays. Certaines agences, selon lui, «sont animées uniquement par le gain de l'argent sans toutefois donner en contrepartie ce que l'on attend d'elles». Les exemples ne manquent pas et les défaillances sont nombreuses à énumérer. Il ne s'agit pas seulement d'agences qui ne respectent pas les cahiers des charges par rapport à la prise en charge des pèlerins. Certaines sont allées plus loin, selon lui, en chargeant en sous-traitance, une fois sur les lieux, d'autres agences non habilitées pour faire le travail que ces agences devaient effectuer elles-mêmes. «Du jamais vu dans les annales » s'est exclamé le conférencier. Il indiquera que des mesures et sanctions sont à venir. Quelques agences sont dans le collimateur, dit-il, au moment ou d'autres ont déjà été sanctionnées par des suspensions d'activité allant d'une à deux années (4 agences) et d'autres ont été simplement réprimandées (5 agences). Cheikh Berbara indique avoir constaté lui-même des mésaventures de hadjis à Djeddah, Médine et à La Mecque concernant l'hébergement, le transport... en ajoutant que même les guides (Mourchidines) n'étaient pas à la hauteur de leurs tâches en raison de leur faible connaissance dans le domaine religieux.

Le départ à la Omra va connaître notamment au mois de Ramadhan un pic et l'on s'attend, selon lui, à un nombre important de pèlerins, évalué à 165.000 hadjis. Le conférencier indique que l'Office du Hadj va sévir durement contre les agences ne respectant pas leurs engagements. Des mesures dissuasives sont en cours. Le conférencier fera part de la prochaine installation de bureau de l'Office du Hadj au niveau des aéroports du pays. Ces bureaux auront pour rôle de surveiller et de contrôler les agences et établir des rapports sur tous les manquements constatés et dont les agences seraient responsables. Il ajoute qu'il appliquera les mesures émanant du gouvernement au sujet des défaillances et manquements aux obligations du cahier des charges.

Berbara relèvera, en outre, que le quota de hadjis accordé cette année à l'Algérie est de 28.800. Seules les agences les plus performantes seront retenues cette année pour cette mission. Une commission est installée au niveau de l'Office pour veiller au grain. Il ajoutera que, dès cette année, il est fait obligation aux agences de voyages et souscripteurs au pèlerinage d'établir des contrats pour déterminer les devoirs et les droits de chaque partie. Berbara a informé que son Office a pris ses devants et a réservé les lieux d'hébergement (hôtels) les plus appropriés.

Le représentant du ministère de la Santé, Abdelkader Guennar, inspecteur général au MSPRH, fera part des mesures et des recommandations à prendre par les hadjis et agences de voyages pendant la période du pèlerinage. L'on fera part également des mesures contre le coronavirus. L'on déplore, selon cet intervenant, que des infirmiers exerçant dans la santé publique, louent leur service (pendant leur congé) à des agences de voyages en se servant de moyens des hôpitaux (matériel et médicaments) à des fins personnelles.