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Kamel Mouassa (entraîneur de l'ASMO) : «J'avais confiance en mes joueurs»

par M. Zeggai

De l'avis de tous les observateurs et fans asémistes, Kamel Mouassa a été l'artisan principal de l'accession de l'ASMO, en Ligue 1. Le coach guelmi a contribué à la progression de l'équipe, réputée par sa technique, en lui ajoutant sa touche tactique et une discipline dans le jeu. Nous l'avons sollicité pour donner son avis sur le parcours de son équipe et l'accession qu'ellle vient de réaliser.

Quotiden d'Oran: Quels sentiments éprouvez-vous après cette accession ?

Kmel Mouassa: D'abord je suis satisfait de ce que l'on a réalisé par rapport à l'histoire et fier de mes joueurs qui ont réussi, contre vents et marrées, à relever le défi, alors qu'au départ personne ne misait sur eux. C'est une grande performance, dans la mesure où bon nombre de joueurs promus en seniors, manquaient d'expérience pour faire face à la pression du public et à l'exigence de l'accession. Ces jeunes étaient talentueux et il fallait , seulement, les sensibiliser par un travail psychologique . Pour combler ce manque de maturité, on leur a inculqués des valeurs. Personnellement, je suis optimiste pour ces jeunes qui ont une marge de progression assez intéressante. Entrer dans l'histoire du club et réaliser le rêve de nos supporters, était un objectif personnel.

Q.O.: Sincèrement, aviez-vous misé sur l'accession au départ du championnat ?

K.M.: Personnellement, j'avais une grande confiance en mes joueurs. J'étais persuadé que l'on pouvait jouer l'une des trois premières places. Aujourd'hui, les résultats sont là. Ce n'est pas le fait d'un simple hasard mais le fruit de toute une saison d'efforts et de sacrifices et ce, grâce à la volonté des joueurs qui n'ont jamais douté, même dans les moments difficiles. Au départ, l'objectif constituait à former un groupe, assainir l'état d'esprit et préparer une équipe capable de gérer ses matches, en essayant de glaner le maximum de points. Dans nos prévisions, c'était clair, il fallait assurer le maintien, le plus tôt possible, pour éviter aux joueurs les conséquences fâcheuses de la pression et l'étape finale était de monter sur le podium et s'accrocher à l'une des trois premières places.

Q.O.: Quels ont été les problèmes qui auraient influé négativement sur votre équipe ?

K.M.: Dès le départ, je savais que l'équipe avait ses propres problèmes. On m'avait confié une mission celle de remettre le club sur rails, tant sur le plan sportif qu'organisationnel. Pour chaque match, il fallait trouver la bonne formule. L'ASMO, par rapport à ses rivaux, n'avait pas les mêmes moyens financiers, matériels et de récupération. Mais on s'est mêlé dans la course à l'accession, avec ces formations, d'où le fait d'assister à une compétition très disputée et très engagée. La preuve la situation ne s'est décantée qu'au terme de la dernière journée du championnat.

Q.O.: Un jugement sur le championnat?

K.M.: Pour moi, ce n'est pas la Ligue 2, mais c'est une Ligue 1 bis, du fait qu'elle est composée par une grande majorité de clubs ayant évolué, par le passé, parmi l'élite. L'ASMO, l'USMBA, le NAHD, l'USC, l'USMB, le WAT, toutes ces équipes étaient en course jusqu'au finish. Dieu Merci, l'ASMO a terminé très fort. C'est dommage de voir le MSPB et l'USMAn, soit deux grandes équipes qui avaient écrit l'histoire, rétrograder . Pour l'USMAn, je dirais que ce sont les conflits de personnes qui ont entraîné l'équipe vers la chute.

Q.O.: Un mot sur l'EN?

K.M : Tout le monde spécule sur la liste des joueurs retenus pour ce Mondial. Je pense que le coach national ne changera pas le groupe utilisé lors des éliminatoires du fait que l'équipe possède une assise. A chaque fois, on a tendance à évoquer l'arrivée de nouveaux éléments par rapport à leurs temps de jeu, avec leurs clubs respectifs, mais on oublie le plus important à savoir le nombre de matches disputés avec l'EN. Retenir un joueur directement au Mondial et n'ayant jamais joué le moindre match officiel avec l'EN, je pense que c'est un risque, dans la mesure où l'on part dans l'inconnu . Un match amical ne remplacera jamais un match officiel. La Coupe du monde est une grande compétition avec la participation des grandes nations de football et de grands joueurs.