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MECHERIA : Une localité dans l'expectative !

par M. S. Laradji

Le nouveau découpage administratif et les chances de la localité de Mécheria d'accéder au rang de wilaya est désormais le sujet qui alimente la chronique locale ces derniers temps, au niveau de la capitale des hauts plateaux de l'ouest. En effet, tous les Méchraouis nourrissent l'espoir que ce nouveau découpage plaidera en faveur de leur vieille localité, lui permettant ainsi de se débarrasser de son vieux manteau de daïra qu'elle a porté des années durant et récupérer un droit qu'on lui a ôté injustement en 1984, date de l'avènement de Naâma.

En effet, tout Mécheria s'accorde à dire que si les décideurs chargés de ce dossier vont dans le sens du respect des critères de choix, tels que dictés par les textes réglementaires, et loin de toutes autres considérations, la localité de Mécheria accédera sans difficultés au rang de wilaya et personne ne criera au scandale !

En effet, soutiennent-ils encore, la promotion de la localité de Mécheria au rang de wilaya trouve ses motivations par le fait que celle-ci détient, tout d'abord, la plus importante concentration de population dans la wilaya de Naâma, estimée à plus de 100.000 habitants et des infrastructures de base tels que l'aéroport Cheikh Bouamama qui accueille même les gros porteurs et longs courriers, outre des réseaux (routier et ferroviaire) modernes qui s'ouvrent sur plusieurs wilayas du nord, du sud et de l'est, telles que Saïda, Bel-Abbès, Oran, Tlemcen, Béchar et El-Bayadh, pour ne citer que celles-là.

Sur le plan économique, la localité de Mécheria est située au centre d'une vaste région d'élevage. Son marché hebdomadaire qui regroupe pas moins de 10.000 têtes entre ovins et bovins, continue, et ce depuis 1883, date de la fondation de Mécheria, d'approvisionner le marché national en viande rouge, une viande de qualité, connue même hors de nos frontières. Elle fournit également de la matière première qui entre dans la fabrication du cuir et l'habillement (laine et peaux), outre un sous-sol qui regorge d'eau pouvant favoriser de gros investissements agricoles et la création de petites et moyennes industries liées à la vocation de la région et pourvoyeuses d'emploi.

Ce sont là, estiment les autochtones, autant d'indices révélateurs sur lesquels les décideurs peuvent se baser pour décider du sort de cette localité qui n'a que trop souffert d'une dépendance qui ne lui sied pas d'ailleurs.

Il faut rappeler que la promotion de Mécheria au rang de wilaya a été attendue par la population locale depuis 1984, mais les voisins d'Aïn Sefra ont fait montre d'une opposition farouche qui, malheureusement, a eu finalement raison de la bonne volonté des décideurs de l'époque qui n'ont pas trouvé d ?alternative que d'opter pour la solution de facilité «Ma tghadab arraii ma tjawaa dib «en implantant ainsi le siège de la wilaya, à Naâma, à mi- chemin des? antagonistes.