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MEDEA: Une pensée pour les étudiants morts pour l'Algérie
par Rabah Benaouda
Ils ont accompli,
à la fleur de l'âge, leur devoir sacré en offrant leurs vies à la patrie
colonisée et martyrisée. Ne les oublions pas et faisons en sorte que leur
souvenir se perpétue de génération en génération. Ils, c'étaient ces jeunes
lycéens, dans leur grande majorité, et ces étudiants qui avaient « osé » défier
l'occupant colonial pour dire non à sa présence sur cette terre d'Algérie.
C'était un certain samedi 19 mai 1956, jour où ils avaient déclenché une grève
à l'issue de laquelle ils avaient rejoint les maquis de l'Armée de Libération
Nationale (ALN), car, s'étaient-ils dit, « Nous ne ferons pas de meilleurs
cadavres avec un diplôme en plus ». Une journée printanière dont c'était la
58ème commémoration et dont la cérémonie officielle, dans la wilaya de Médéa, a
eu lieu au pied de la stèle érigée, à leur mémoire et à celle de tous les
chouhada de la Glorieuse Révolution de Novembre 1954, au sein de la Faculté des
Lettres et des Sciences Humaines de l'Université Dr Yahia FARES de Médéa. Une
cérémonie à laquelle étaient présentes les autorités locales ainsi qu'un grand
nombre d'enseignants et étudiants et qui a été caractérisée par la levée des
couleurs au rythme de l'hymne national, dépôt de gerbes de fleurs et lecture de
la Fatiha. L'occasion pour le wali de Médéa, M. Brahim MERAD, et du P/APW, M.
Abdelkader CHEKOU, de procéder à l'inauguration du nouveau siège de «
l'entrepreneuriat », au sein même de cette faculté, qui sera suivie d'une
conférence animée par le Dr Moussa HAISSAM et relative aux « différentes étapes
du mouvement estudiantin avant et pendant la colonisation ». Une cérémonie qui
a pris fin avec la remise de coupes et récompenses aux lauréates et lauréats
des différents tournois qui ont été organisés, à cette occasion, par l'UDYF de
Médéa. Cette journée du 19 mai 1956 qui restera gravée à jamais dans la mémoire
des Médéennes et des Médéens, et plus particulièrement de ces jeunes lycéens
d'alors, encore vivants, du collège BENCHENEB, aujourd'hui lycée Dr Mohamed BENCHENEB
de jeunes filles, situé au centre-ville de Médéa, d'où étaient partis pas moins
de 74 de ses élèves, parmi lesquels 60 rencontreront « le martyre » dans les
maquis de la Wilaya IV Historique. Ils avaient quitté les bancs de leurs
classes à deux semaines du BEPC, et à moins d'un mois du Baccalauréat dans ses
deux parties (probatoire et deuxième partie du bac). Ils avaient préféré les
maquis de la libération et de la liberté. Ce qui avait fait dire au chahid
Larbi BEN'MHIDI : «La Révolution est devenue intellectuelle par la Grâce de
Dieu».
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