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Le ministre de l'Industrie à Oued Tlélat : La Renault «algérienne» sera dans les temps

par Houari Saaïdia



Le nouveau ministre de l'Industrie et des Mines, M. Abdessalem Bouchouareb, a qualifié hier de «très satisfaisant» l'état d'avancement de l'usine Renault en cours de réalisation à Oued Tlélat. Non seulement le planning est respecté, mais un «gain de temps de 15 jours» est enregistré. Le ministre en était déjà informé par le biais des rapports périodiques en provenance du cabinet de la wilaya d'Oran, mais le fait qu'il ait constaté de visu l'a rassuré encore davantage. Les responsables de la société algéro-française «Renault Algérie production» (RAP) ont bien pris le soin d'exposer, pour la circonstance, dans le hall situé à l'entrée d'un des bâtiments de la zone de production, le modèle de la nouvelle Symbol «made in Algeria» qui sortira de l'usine à partir du 20 novembre. Bien sûr, la chaîne de production n'étant pas encore mise en place, il s'agissait d'un véhicule importé de Roumanie, a-t-on appris auprès des techniciens de l'usine de montage Renault d'Oued Tlélat. Dans sa présentation concise du projet devant le ministre, le PDG de RAP, M. Bernard Sonelec, a indiqué en substance que la phase réalisation des bâtiments tirait à sa fin et allait être suivie, dans les tout prochains jours, par l'installation des équipements de production. Un atelier-pilote «fin prêt» est déjà mis en place. Le ministre a été invité à y faire une virée?mais sans la presse. «Une unité de montage d'une Symbol, qu'est ce qu'il pourrait y avoir pour qu'on nous en interdise l'accès !», a commenté un journaliste désappointé comme tant d'autres par ce curieux point d'ordre. «Nous sommes très bien avancés, que ce soit en matière de construction des bâtiments ou de préparation des dispositifs liés aux processus de fabrication de voitures made in Algérie, dont la première sortira le 20 novembre prochain», a souligné le PDG de la RAP, rappelant au passage que dans une première phase, l'usine produira 25.000 véhicules par an pour augmenter ensuite la cadence à 75.000 voitures/an avant d'atteindre les 150.000 voitures/an. Pour sa part, le ministre de l'Industrie a estimé que «le développement de la sous-traitance, élément clé pour l'industrie en général, et l'industrie mécanique en particulier, est l'une des priorités du gouvernement algérien», soulignant que l'Etat algérien a pris un ensemble de mesures incitatives et facilitatrices à l'égard des opérateurs locaux pour assurer l'émergence d'un réseau national de sous-traitance, renforcé par des PME spécialisées dans différentes branches de l'industrie, notamment mécanique».

Parmi les sous-traitants locaux retenus par la RAP, la société algéro-allemande «Jokey», spécialisée dans la fabrication de produits issus de la transformation du plastique dont l'unité située à quelques encablures de l'usine Renault, a été le point suivant de la visite du ministre. Sur place, le ministre s'est enquis notamment sur le processus d'usinage des trois modèles de pièces, à savoir des conduits d'air pour moteur, qui seront fournis à Renault.

Le ministre a achevé sa visite par la supervision du projet d'extension de la zone industrielle de Bethioua, véritable pôle sidérurgique en devenir -pour reprendre le premier responsable du secteur de l'Industrie et des Mines- qui verra sa superficie passer de 178 à 900 hectares, dont la majeure partie est réservée au complexe d'aciérie algéro-turc Tosyali.