Si le calme est revenu au niveau de l'Unité de voisinage (UV) n°14 de la nouvelle ville Ali Mendjeli, qui a connu dernièrement des affrontements violents entre deux groupes de résidents, en causant des dégâts dans des établissements éducatifs, les évènements en question peuvent influer négativement sur les esprits des enfants scolarisés dans les établissements touchés. Et des initiatives visant à réparer les éventuels dégâts psychologiques causés aux enfants doivent être prises, disent les spécialistes. Des initiatives tendant à l'apaisement, à l'instauration de la culture du rapprochement de nature à favoriser la conciliation et la communication entre les groupes sociaux évoluant dans un même milieu et ce, tout en prévenant la violence en milieu scolaire et urbain. Et c'est assurément dans cet esprit que les initiateurs ont placé l'initiative du samedi dernier 12 avril qui a été prise par les services de la sûreté de wilaya de Constantine, en coordination avec la direction de l'éducation, l'APC d'El-Khroub, des associations de la société civile, la Protection civile ainsi que la direction de la conservation des forêts, consistant dans l'organisation d'une sortie récréative au bénéfice des enfants de l'UV 14 d'Ali Mendjeli dans la forêt d'El-Méridj. Le communiqué diffusé hier à ce sujet par la cellule de communication et des relations publiques de la sûreté de wilaya indique que la sortie a plu énormément aux enfants concernés qui auraient exprimé leur contentement de pouvoir sortir de leur ghetto pour profiter des joies de la nature, des jeux éducatifs et des activités culturelles qui leur ont fait, de tout temps, défaut à cause de l'indigence des moyens que possèdent leurs parents et du manque de structures de loisirs. En une seule journée, ajoutent les organisateurs, les enfants ont appris des rudiments du secourisme grâce à des leçons dispensées sur place par les agents de la Protection civile et ont appris beaucoup aussi sur la nature grâce à des exposés sur l'importance de l'environnement et la nécessité de veiller à sa protection. «De telles initiatives sont à multiplier, nous ont expliqué hier des pédagogues, car il a été prouvé un peu partout dans le monde que la violence naît aussi des privations et de la méconnaissance de l'autre.

Que la prévention des antagonismes à la base peut se révéler plus efficace que l'envoi des brigades anti-émeutes pour éteindre les brasiers de la violence urbaine qui naissent de ces antagonismes».