La création d'une
agence nationale de la sécurité informatique semble, de plus en plus, trouver
des échos favorables auprès des entrepreneurs nationaux. C'est ce que ressort,
du moins, de la rencontre-débat organisée, hier, par le cercle d'action et de
réflexion, autour de l'entreprise (CARE), à Alger, dont l'objectif visé est de
«sensibiliser et cerner la problématique de la cyber-sécurité et la rendre
accessible à la compréhension par les entrepreneurs », indiquera, Slim Othmani,
président du CARE. Pour ce même interlocuteur, il semblerait qu'il y a,
également, «urgence» pour que l'entreprise se dote de moyens à même de lui
permettre de se protéger contre les dangers que constitue la cyber-criminalité.
Maître Benmiloud, spécialisée en droit des Affaires, indiquera que «la question
à laquelle nous devons répondre, aujourd'hui, n'est plus de savoir si nous
serions attaqués, mais plutôt quand ?». Répondre à cette question, c'est
anticiper par la mise en place d'une stratégie générale, en matière de sécurité
informatique et des réseaux. Le maître mot, réitéré, était la «prévention» qui
fait, encore, défaut. On constate que l'on est, encore, à l'ère réactive et aux
solutions du cas par cas. L'entreprise «ne peut plus se permettre d'entrer dans
le monde des TIC, sans avoir pensé, préalablement et sérieusement, à sa
sécurité» car, pour la conférencière, il est question de mesurer l'ampleur des
risques et d'en comprendre leur nature». D'où la nécessité de la mise en place d'une
stratégie d'anticipation. Pas de vide juridique, la conférencière soutient que
des textes relatifs à la protection et la sécurité informatique (lois de 2004
et loi de 2009) existent, mais ces lois ne peuvent être suivies d'effet que si
l'Etat « prend des dispositions et met des dispositifs pour assurer un
environnement numérique viable et en assurer les utilisateurs».