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Oran : Un navire de marchandises chavire à l'intérieur du port

par K. Assia

Le pire a été évité de justesse, hier, au port d'Oran, lorsqu'un navire de ligne « Lygra Basseterre » transportant des marchandises diverses et assurant la liaison Alicante/Oran, a chaviré au quai de Dunkerque, dans le secteur 2 du port d'Oran.

Il était 8h, du matin, lorsque l'incident provoqué par un déséquilibre du bateau s'est produit. En effet, ce navire appartenant à une compagnie espagnole «AACM» et assurant 2 rotations par semaine, à destination d'Oran, a fait une gîte d'équilibre. Autrement dit, le navire, lors du déchargement du garage ou de la cale, a complètement chaviré vers le quai. Une désorientation qui n'a pas été, sans conséquences, sur les porte- conteneurs et les camions chargés de marchandises dont des caisses d'oranges. Aussitôt l'information parvenue aux services de l'Entreprise portuaire d'Oran et précisément au département de l'exploitation, plusieurs équipes de manutentionnaires ont été mobilisées pour évacuer les conteneurs et rétablir la situation.

Les représentants du comité portuaire, composés des services de la police des frontières, de l'Entreprise portuaire d'Oran, des Douanes et de la Protection civile, entre autres, étaient, également, sur les lieux de l'incident. Un périmètre de sécurité a été installé en vue d'éviter d'éventuels accidents. La priorité a été de décharger les conteneurs remorqués et récupérer la marchandise. Le camion frigorifique ne pouvant tenir, compte tenu de la fragilité de sa paroi, a été coupé en deux, lors de l'opération. Les manutentionnaires ont réussi à débloquer deux conteneurs, un tracteur appartenant à l'EPO, dont le chauffeur a été légèrement blessé, et une remorque. Les équipes de l'EPO devaient, en effet, débloquer tous les conteneurs qui se trouvaient sur le pont et même au fond du garage à bord d'engins, des chariots élévateurs de 40 pieds.

Aux environs de 14h, les opérations de traitement se poursuivaient toujours, sous l'œil vigilant des responsables de l'EPO, de la police et de la Protection civile. Les marchandises récupérées étaient, directement acheminées, au magasin du secteur 2. Mais que s'est-il, vraiment, produit ? Quelle est la cause de cette gîte ou déséquilibre ? Il s'agit, selon nos interlocuteurs, d'une erreur technique. Autrement dit, l'équipage du bateau aurait dû remplir les ballastes d'eau afin de maintenir l'équilibre du bateau long de 110 m, lors de l'opération de déchargement.

Le plan de chargement et déchargement d'un bateau relève, directement, de la mission du second capitaine du navire, explique-t-on. Sur le pont du navire, des porte-conteneurs, en déséquilibre, étaient encore visibles. A l'exception de dégâts matériels et d'un blessé léger, on ne déplore aucune perte humaine, fort heureusement. Une expertise sera entamée et une enquête lancée pour connaître les circonstances exactes de cet accident. Un incident similaire a eu lieu, en 1979, au port d'Oran, avec un bateau français, « l'Aude ».