Le candidat du
président du Front national algérien (FNA) Moussa Touati à l'élection
présidentielle a appelé lundi à Médéa à une prise en charge des victimes du
terrorisme, notamment celles de Médéa qui ont perdu leurs terres. ?'Des
habitants de Médéa ont été dépossédés de manière illégale des terres de leurs
ancêtres après avoir fui leurs domiciles durant la tragédie nationale'', a
indiqué M. Touati dans un meeting populaire animé à Maison de la culture
Hassan-Al-Hassani, appelant ainsi à «rétablir ces victimes du terrorisme dans
leurs droits». «A leur retour, après le rétablissement de la paix, ceux qui ont
fui les villages de Médéa se sont retrouvés dépossédés de leurs terres faute de
livrets fonciers car ils ont hérité les terres de leurs aïeux», a expliqué M.
Touati, lui-même originaire de Médéa (sa ville natale) soulignant qu'il s'agit
de «la wilaya qui a le plus souffert du terrorisme». Dans le même sillage, M.
Touati a estimé qu'il faut «s'interroger sur les causes du terrorisme», se
disant aussi «inquiet» quant au sort des groupes d'autodéfense et des gardes
communaux «qui ont été abandonnés après le recouvrement de la paix». Le
président du FNA a en outre déploré la situation de «paupérisation» qui touche
la population de la wilaya de Médéa dans sa globalité, regrettant la fermeture
de plusieurs entreprises nationales, dont Sonacome et Saïdal, qui contribuaient
à la résorption du chômage à Médéa. «Le passage du socialisme au régime
social-démocrate puis au capitalisme libéral a appauvri les Algériens qui,
après avoir chassé les bachaga, se sont retrouvés sous la tutelle d'un groupe
d'individus qui a confisqué le pouvoir», a fait observer le président du FNA.
«Ceux qui se sont autoproclamés tuteurs du peuple algérien veulent aujourd'hui
se maintenir au pouvoir après avoir pillé les richesses du peuple et du pays et
instauré la corruption comme une règle dans la société algérienne», a-t-il
encore martelé. Afin de «chasser ces individus», le président du FNA a indiqué
que «la seule arme qui reste pour les Algériens est le bulletin de vote», les
mettant par ailleurs en garde «contre l'option du boycott qui va à l'encontre
des intérêts du peuple», a-t-il dit.