La ville subit,
ces derniers jours, un véritable problème dû au projet de la modernisation de
la voie ferrée Thenia /Borjd Bou Arreridj et Thenia /Tizi Ouzou, rendant la
circulation impossible après la pose de la tôle ondulée (TN40) qui a partagé la
ville en deux parties. Mais d'autres problèmes se rapportent, surtout, à la
défaillance de l'éclairage public, puisque la majorité des quartiers se
trouvent plongés dans le noir. Un citoyen dira : «ces élus habitent la même
ville que nous, le soir quand ils rentrent chez eux, ne voient-ils pas que tout
est plongé dans le noir ?» Aucun quartier n'est épargné. Au quartier de la
gare, deux lampadaires illuminent un coin, sans pour autant rassurer les
retardataires. L'entrée-est de la ville et les quartiers de la cité ?Afrique',
inquiètent, surtout, les parents car tous les accès sont dans le noir, pourtant
cette partie de la localité a subi un lifting avant la visite du chef de
gouvernement mais les dernières intempéries et la mauvaise maintenance ont eu
raison du réseau électrique. Cette situation oblige certains résidents à
attendre leur progénitures au centre-ville «je vais récupérer mon fils et celui
de mon voisin, à la sorite de la salle où ils pratiquent le judo», dira un
résident de ce quartier. A la cité ?Sigwald' et aux portes de l'un des plus
grands hôpitaux de la wilaya, c'est encore le noir pourtant, cette ruelle
donne, directement, sur la RN5.
La cité la
?Casbah' n'est guère épargnée, notamment sa partie inférieure qui ne déroge pas
à cette règle. En effet, à la tombée de la nuit, ce quartier est l'objet d'une
obscurité totale, faute de lampadaires, en bon état de marche, ou pire encore,
de leur inexistence, pure et simple, dans certaines ruelles. Ces dernières se
retrouvent désertées par les habitants. Un commerçant de ce quartier, nous a
confié : «après la prière d'El Aïcha, notre quartier est vide. Tout le monde se
terre chez soi, faute d'éclairage». Un autre, lui emboîtant le pas, a tenu à
expliquer que «plusieurs requêtes ont été adressées aux autorités locales, mais
en vain!» Contacté, le premier vice-président de l'APC, M. Bouzouad «confirme
la vétusté du réseau électrique public, les interventions de dépannage et de
maintenance ne servent plus à rien, cette situation a contraint l'Assemblée de
Thenia à dégager une enveloppe de 15 millions de DA et l'avis d'appel d'offres
vient d'être lancé». M. Bouzouad espère, seulement, qu'une entreprise,
spécialisée dans le domaine, sera parmi les soumissionnaires, ce qui permettra
de réceptionner ce projet scindé en deux parties (nord et sud) avant le mois de
Ramadhan.