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Rouille, indisponibilité d'engrais, irrigation : Les agriculteurs sur le qui-vive

par A. El Abci

La levée de l'interdiction d'irrigation à partir des oueds Boumerzoug et Rhumel a été demandée, hier, par les agriculteurs et ce, en raison du nombre insuffisant des retenues collinaires et de l'envasement de beaucoup d'entre elles, selon des déclarations d'agriculteurs ainsi que Abdelkrim Lebsir, membre du bureau de wilaya et du bureau national de l'UNPA, en marge d'une rencontre organisée à la maison de l'agriculture sur les maladies cryptogamiques.

Rencontre de sensibilisation qui a été initiée par la Chambre d'agriculture et la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya, suite à la détection de la rouille jaune dans la wilaya limitrophe de Mila. Maladie que redoutent énormément les céréaliers de la wilaya, qui ont été ruinés en 2004, plusieurs champs ayant été infestés par cette maladie dont l'apparition est favorisée par le climat doux et pluvieux comme celui prévalent actuellement. Selon les spécialistes des instituts agricoles de la wilaya, plusieurs foyers de maladies cryptogamiques, dont la fusariose et l'oïdium, ont été détectés sur des champs de céréales du nord de la wilaya, mais sans trace de la rouille jaune. Cependant, celle-ci a été signalée pour l'instant dans la wilaya de Mila au niveau de 04 à 05 communes, frontalières avec celles de Constantine. Et de tirer la sonnette d'alarme en faveur de la nécessité d'un traitement préventif qui ne doit pas attendre plus longtemps. Le représentant de la coopérative CCLS fait état de la disponibilité au niveau de sa structure des produits de lutte contre les maladies cryptogamiques, dont le fameux Falcon très efficace pour de nombreuses maladies. Mais déclare toutefois qu'ils ne peuvent pas en vendre depuis le 07 mars dernier, en raison de l'absence de renouvellement de l'autorisation de la tutelle qui tarde à arriver. Le président de la Chambre de Constantine, qui est en même temps le président de la Chambre nationale d'agriculture, M. Bouhdjar, a promis d'intervenir auprès de qui de droit pour débloquer la situation. Dans les débats, plusieurs points ont été abordés, dont le déficit en matière de collecte de lait qui a baissé de près de la moitié, la pénurie des engrais azotés qui persiste malgré tout et la mise sur pied de commissions d'enquête, dans ce cadre, pour déterminer les causes exactes de cette indisponibilité. En sus, bien sûr, de la levée de l'interdiction d'irrigation à partir des oueds Rhumel et Boumerzoug, revendiquée avec force en raison des lacunes de l'irrigation d'appoint faite à partir des retenues collinaires.