Alors qu'il ne lui
reste plus qu'une dizaine de jours avant sa clôture officielle, et depuis,
voilà, deux semaines qu'elle a été lancée, force est de constater que la
campagne électorale, pour les joutes présidentielles du 17 avril prochain, est
loin d'être attirante et continue, malheureusement, d'être toujours aussi
morose et monotone. Car mis à part les différents meetings, à l'intérieur des
salles, qui ont déjà eu lieu, tant au chef-lieu que dans d'autres daïras de la
wilaya de Médéa, et qui, faudrait-il le souligner, n'ont pas attiré les grandes
foules attendues, rien dans la rue et sur les places publiques n'indique ni
laisse deviner qu'une échéance électorale, aussi importante, que celle des
présidentielles va se dérouler, le 17 avril. Ce que tout le monde a pu
constater et le constate, encore, aujourd'hui. Comme nous l'avons, également,
constaté auprès de nombreux citoyens et citoyennes, jeunes et moins jeunes, de
la ville de Médéa que nous avons accostés, aussi bien dans la rue que dans les
lieux publics et sur les lieux de travail. «Que voulez-vous que je vous dise,
monsieur ? Cette campagne électorale ressemble à toutes celles que nous avons
vécues, par le passé. Tous les candidats, sans exception, nous abreuvent de promesses
creuses pour les unes, irréalisables pour les autres et loin des réalités que
vit, aujourd'hui, le peuple algérien», ne s'est pas empêché de nous dire un
citoyen, la soixantaine passée, bien au fait de la chose publique. Prié de nous
donner ses impressions quant au déroulement de cette campagne électorale, un
autre citoyen, cadre dans une administration publique, nous dira, quant à lui :
«je ne sais si c'est par curiosité ou par intéressement, mais je suis,
régulièrement, à la télévision nationale, les interventions des différents
candidats ou de leurs représentants et je trouve que beaucoup de leurs
promesses ne sont faites que dans un but purement électoraliste ! Car, pour ne
vous citer que ces deux exemples, comment expliquer le fait qu'un représentant
d'un candidat puisse promettre l'éradication des chalets en préfabriqué qui ont
été construits, au lendemain du terrible tremblement de terre de 1980 qui avait
touché la ville d'El-Asnam, l'actuelle Chlef, alors que rien n'y a été fait
depuis maintenant? 34 ans ! Ou encore cet autre candidat qui promet, s'il était
élu, d'officialiser la langue tamazight avec son utilisation obligatoire dans
l'Administration comme son enseignement, tout aussi obligatoire, à travers
toute l'Algérie, alors que des matières principales butent, toujours, sur le
manque d'enseignants !» Cependant et c'est là le côté positif que nous avons
relevé, chez les nombreux citoyens et citoyennes approchés , c'est le fait que
tous et toutes , sans exception, ont été unanimes à nous dire : «Quel que puise
être le candidat gagnant qui sortira des urnes le 17 avril, notre vœu le plus
cher est celui de voir notre si beau pays rester toujours debout, loin des
dérapages dévastateurs et meurtriers qu'ont connus, dernièrement certains pays
arabes, européens et sud-américains. Notre pays doit rester uni et solidaire.
L'anarchie n'a jamais été et ne sera jamais la bonne solution.»
Pour en revenir à
ces prochaines élections présidentielles, pour ce qui est de la wilaya de Médéa
, il faut savoir que la révision exceptionnelle des listes à débouché sur un
total de 545.968 électeurs inscrits dont 303.580 femmes, qui auront à leur
disposition un total de 1.307 bureaux répartis sur les 382 centres de vote qui
ont été retenus à travers les 64 communes que compte la wilaya de Médéa, comme
l'a indiqué le wali de Médéa , M. Brahim Merad, dans son intervention, lors de
la tenue, dernièrement, de la session ordinaire de l'APW de Médéa, pour cette
année 2014. Avant d'ajouter : «Une échéance électorale, très importante, pour
laquelle toutes les dispositions administratives, organisationnelles,
techniques, matérielles et humaines ont été prises pour en assurer le succès.»