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Jardin public : Des travailleurs dénoncent l'insécurité

par Houari Barti

Manque d'effectif, faiblesse des moyens de travail et insécurité. Tels sont les principales carences soulevées par les travailleurs relevant de la Division de la protection de l'environnement (DPE) de la commune d'Oran au niveau du jardin public de M'dina Djedida. Grâce à sa végétation luxuriante et les arbres centenaires qu'il recèle, le jardin est l'un des sites les plus prisés par les familles qui viennent quotidiennement par dizaines à la recherche d'une bouffée d'air pur et de quiétude, particulièrement durant les vacances scolaires. Seulement, selon les employés du jardin, le site n'attire pas que des familles.

«Des voyous de tous bords ont pris désormais l'habitude de squatter ses divers recoins et il n'est pas rare, particulièrement durant les heures de fermeture, que des employés ou même des visiteurs se fassent menacer ou carrément agresser par des individus munis d'armes blanches», témoigne un travailleurs du jardin. Et d'ajouter : «Franchement, nous sommes complètement démunis pour faire face à ce genre de situations. Tout ce qu'on nous donne, ce sont des gilets. La DPE ne compte pas plus que 15 agents au niveau du jardin qui se relaient en deux groupes de 8h à 18h, alors qu'il y à peine 5 années nous étions au moins une quarantaine.»

Aussi, regrette-t-il, «tous les agents chargés de l'élagage, et de la taille des plante et de l'entretien sont affectés au niveau des ronds-points et autres espaces verts urbains». Si les travailleurs ont décidé de réagir à cette situation, c'est par souci de leur sécurité et de celle des visiteurs mais aussi pour préserver ce lieu rare et magique qui constitue également leur gagne-pain.

«Il y a quelques années, il y a eu des tentatives de donner cet espace de détente en concession aux privés. Le procédé reste le même : le négliger, limiter au maximum les moyens matériels et humains qui lui sont alloués et laisser s'installer graduellement un climat d'insécurité pour justifier par la suite une concession au privé». «Il est de ce fait de notre devoir, non seulement en tant que travailleurs de la commune, mais aussi en tant que citoyens de tirer la sonnette d'alarme, afin de sauvegarder et d'investir davantage dans les acquis réalisés durant les dernières années grâce à la clairvoyance et aux efforts consentis par les pouvoirs publics», conclut notre interlocuteur.