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Les habitants de Béjaïa font leurs excuses : «Nous aiderons Bouteflika à guérir avec notre vote»

par G. O.

Après les violents affrontements en ville, le directeur de campagne de Bouteflika a déclaré à la presse que «j'ai vu que c'était nécessaire d'annuler le meeting pour éviter les problèmes». Il a pris la parole au niveau du salon d'honneur de l'aéroport où les journalistes apeurés commençaient à reprendre leurs esprits. «Ce sont des extrémistes venus d'autres régions que Béjaïa», a-t-il dit peiné et énervé. «C'est ainsi que la démocratie est comprise par certains», ajoute-t-il désolé. Le directeur de campagne de Bouteflika réitère ses propos sur le rejet de la haine. «Notre politique est claire, nous sommes contre la violence, l'exclusion et l'extrémisme, nous sommes des adeptes du bien et de la fraternité», affirme-t-il. Il reste cependant persuadé que «la meilleure réponse qui est donnée à cette violence, je remercie les habitants de Béjaïa qui étaient présents avec force». Il se dit «désolé qu'il y ait de l'extrémisme face à une action pacifique». Sellal prendra le soin de rendre hommage aux journalistes qui ont été caillassés, insultés et malmenés. «Je remercie les journalistes, ils étaient à l'avant-garde». Il déclare «nous continuerons le travail et je suis persuadé que le peuple algérien fera la différence du bon grain de l'ivraie». Il a aussi rassuré qu'il tiendra son meeting aujourd'hui à Tizi Ouzou «comme prévu».

Juste avant qu'il ne monte à bord de l'avion, il a reçu plusieurs dizaines de personnes représentant la société civile de la wilaya de Béjaïa, banderoles et portrait de Bouteflika brandis pour prouver leur soutien à un 4ème mandat. Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes se sont déplacés à l'aéroport pour, nous dit-on, lui faire leurs excuses, lui signifier leur soutien et leur amitié «au nom de tous les habitants de Béjaïa».

Il les recevra avec le sourire et des accolades. «Ce sont des extrémistes, on sait d'où ils viennent», leur répètera-t-il. «Béjaïa a ses hommes et son histoire qui l'ont faite grande», déclare-t-il. Il affirme encore «je regrette ce qui s'est passé aujourd'hui, surtout ce qu'ont enduré les journalistes, c'est comme ça que la démocratie est comprise par certains». Il estime que «Béjaïa restera une rose de l'Algérie». Des jeunes profiteront de cette proximité pour lui demander de les faire bénéficier du dispositif de l'ANSEJ. Il a tenu à les rassurer en soutenant que «l'ANSEJ sera maintenu, aujourd'hui et demain». Ils lui répondront en chœur «nous sommes avec vous, avec le président Bouteflika et avec l'Algérie». Confiants, les jeunes lanceront en dernier «c'est nous qui l'avons rendu malade, c'est nous qui l'aiderons à guérir par notre vote, nous sommes pour le 4e mandat».