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Constantine - CHU Ben Badis : Le personnel de la maternité proteste

par A. Mallem

Un mouvement de protestation du personnel de la maternité du centre hospitalo-universitaire Dr. Ben Badis de Constantine a paralysé, hier matin, cette structure médicale appelée à subir des travaux de rénovation à partir du mois de mai prochain.

Vers 10h00 du matin la quasi-totalité des équipes médicales et paramédicales de la maternité ont convenu de cesser toute activité en se rassemblant devant la porte pour protester contre les conditions de travail auxquelles ils sont soumis, notamment une surcharge continue générées par les transferts abusifs des parturientes venant des wilayas environnantes, et qui, de leurs propres dires, vont se dégrader encore plus jusqu'à devenir insupportables avec le déclenchement des travaux de rénovation. Ensuite, les protestataires ont fait part de leur intention de déposer un préavis de grève à partir du 9 avril prochain. «Il est impossible de travailler dans de telles conditions», a protesté une infirmière. «Le travail dans notre maternité est devenu un véritable calvaire à cause d'une surcharge insupportable. Et voilà qu'elle va devenir un véritable chantier», explique en outre un médecin qui avait rejoint la protestation.

Interrogé, un autre infirmier nous déclare que la protesta a réuni quelque 60 personnes, toutes activant à la maternité. «C'est dire que la quasi-totalité du personnel est sortie protester contre la misère dans laquelle nous sommes plongés», a-t-il dit avec dépit. Et d'expliquer que toute activité médicale et paramédicale est devenue très pénible dans cette structure assaillie de partout par les parturientes qui viennent de toute la région de l'Est. De telle sorte qu'une seule infirmière doit s'occuper, dit-on, de 80 femmes à la fois, si ce n'est plus. Et selon encore les déclarations des protestataires, la maternité accueille dans le mois jusqu'à 1500 parturientes. Et voilà, ont-ils encore protesté, que la prise en charge de toutes ces malades se complique. «On nous avait pourtant promis que notre activité sera transférée à l'hôpital El-Bir. Mais nous constatons que ce n'était que des fausses promesses», lança par ailleurs une sage-femme.

Contacté hier, le directeur de la communication du Chuc, M. Aziz Kaabouche, nous a déclaré qu'un dialogue a été engagé avec les protestataires et il a été convenu de la mise en place d'une commission mixte composée de membres du service de gynécologie et de l'administration. Une feuille de route a été établie dont l'application débutera aujourd'hui mercredi pour examiner tous les problèmes qui se posent. «Tout est rentré dans l'ordre, a affirmé M. Kaabouche, car les personnels de la maternité ont repris leurs activités dans l'après-midi».