Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Naâma : Beaucoup reste à faire

par M. S. Laradji

La session ordinaire de l'A.P.W. de Naâma, inscrite au titre de la saison du printemps, s'est tenue mercredi dernier, à l'effet de débattre le bilan des activités de la wilaya pour le compte de l'exercice 2013, en présence du P. A.P.W. et du wali de Naâma. En effet, le rapporteur de la commission des finances, lors de son intervention, a passé en revue les différentes autorisations de programmes allouées aux opérations du développement local, inscrites au titre des PSD, P.C.D, FCCL, Hauts-Plateaux? etc., jugeant le taux de consommation des crédits (27%) assez satisfaisant en comparaison au taux national qui oscille, a-t-il dit, entre 20% et 22%. Le wali dans une brève intervention a fait le constat selon lequel quelques chiffres avancés par le rapporteur de la commission seraient en inadéquation avec ceux en sa possession, adressant un rappel à l'ordre en direction du D.P.A.T. pour veiller à la véracité des informations mises en circulation par ses services.

Concernant le dossier des plans de développement communaux au niveau de la wilaya, les élus ont relevé de grands écarts entre les communes en matière de consommation des crédits qui leur sont alloués pour couvrir les 269 opérations inscrites au titre de l'exercice 2013. A titre illustratif, la commune d'El Biodh a réalisé un taux de 95% tandis que la commune d'Aïn Sefra n'a pas franchi le seuil des 24%. Le même rapporteur a motivé ces écarts par le fait que certaines communes ne disposent pas d'encadrements techniques compétents et de secrétaires généraux pour une meilleure gestion des affaires liées notamment aux attributions des marchés publics et équipements. D'autres communes, par contre, selon le même rapporteur, auraient hérité de lourds passifs de leurs prédécesseurs et qui freineraient leur redéploiement. Les secteurs de l'habitat, de l'urbanisme et de la construction, de leur côté, n'ont pas échappé aux critiques des élus, leur reprochant une lenteur flagrante en matière de réalisation des projets de construction des logements sociaux, de V.R.D. et autres aménagements urbains à l'intérieur des cités et au niveau des sites d'habitat rural. Le directeur de l'urbanisme et de la construction, appelé à donner quelques justifications, a estimé que les besoins de son secteur en matière de V.R.D., destinés notamment à l'habitat rural, sont colossaux. Pas moins de 900 milliards de cts, a-t- il indiqué, alors que ses services ne disposent que d'une faible cagnotte ne dépassant pas 200 milliards de cts. Autour de cette situation, le chef de l'exécutif ne s'est pas empêché de se prononcer en affirmant que l'erreur monumentale que la wilaya a commise, sans penser aux conséquences qui en découleraient, est le fait d'avoir créé l'habitat rural en milieu urbain.

Le rapporteur de la commission agricole, de son côté, a fait ressortir l'épineux problème des terres dites «Archs» dont les occupants, par ancienneté seulement car ne disposant que de vieux permis d'emblaver, en font aujourd'hui leur propriété légale et freinent considérablement le dispositif de mise en concession des ces terres au profit des jeunes bénéficiaires dans le cadre des dispositions réglementaires de la concession agricole. L'intervenant évoquera également les difficultés rencontrées par les services techniques quant à l'installation des nouveaux bénéficiaires sur les sites retenus par les services du cadastre. Sollicité par les élus, le wali de Naâma a tenu à préciser que les occupants des terres Archs ont été sensibilisés par les services communaux dont ils dépendent à l'idée de se rapprocher des services compétents pour régulariser la situation des terres qu'ils détiennent dans le cadre des dispositions réglementaires de la concession agricole, mais ils n'ont pas daigné répondre à l'invitation. Donc, aux yeux de la loi, ils ne jouissent d'aucune reconnaissance, a-t-il indiqué. Donc au terme de cette session qui a vu le bilan approuvé par la majorité des élus de l'A.P.W. de Naâma, nombre de recommandations ont été retenues, parmi lesquelles on cite le renforcement des structures d'accueil au niveau de la station thermale de Aïn Ouarka qui compte parmi les plus importants sites touristiques de la wilaya.