Quelque 60 propriétaires des habitations au niveau de la plage de «Sidi Mejdoub» à 2 Km à l'est de Mostaganem, refusent le projet de démolition de leurs habitations entrant dans le cadre du projet lancé par la DTP de l'extension et la protection du littoral sur le tronçon Port vers la plage de Sidi Mejdoub. Plusieurs représentants des protestataires rencontrés nous ont fait part de leurs inquiétudes et mécontentement de la décision prise par les pouvoirs publics de les exproprier pour utilité publique. Les protestataires demandent dans ce sens l'annulation du projet ou son évitement afin de préserver et sauvegarder l'écosystème actuel et sa configuration pour maintenir les propriétaires qui ont hérité leurs biens de leurs grands-pères dans leur milieu convivial. «On veut démolir les maisons pour établir une route menant vers Mostaganem, cette route peut être déplacée pour préserver ce qui existe depuis des siècles», enchaînent-ils.

 «C'est la construction anarchique des 108 logements de «Haï Salem» surplombant Sidi Mejdoub qui a provoqué son envahissement par la boue pendant la saison hivernale», souligne Ali. «Nous sommes prêts à lancer des opérations de réhabilitation et de restauration de nos biens», explique cet autre habitant. «Ces maisons qui font objet de démolition ont abrité pendant la Guerre de libération des rencontres secrètes des hautes personnalités historiques à l'image de Ahmed Ben Bella, Mohamed Boudiaf et aussi le chahid Ould Aïssa Belkacem natif de la région», termine-t-il. A noter que la plage de Sidi Mejdoub compte quelque 40 petites embarcations de pêche faisant travailler plus de 120 personnes, un métier à préserver.