Ali Benflis,
candidat indépendant à l'élection présidentielle, du 17 avril prochain, a
annoncé, mardi, à Médéa, qu'il comptait doter l'Algérie d'une nouvelle
constitution, s'il était élu. Dévoilant les grands axes de son programme
électoral, devant un parterre de jeunes, il a réitéré sa ferme intention, en
cas de victoire, d'élaborer une constitution consensuelle qui soit le fruit
d'un large dialogue auquel prendront part les partis politiques et la société
civile, ?'sans exclusion'' et ?'sans marginalisation'', a-t-il promis. ?'La
crise politique se résout par un dialogue transparent, avec la participation de
tous, car ceux qui se sont trompés sont une partie de la solution de la crise
et ceux qui ont protégé l'Algérie le sont, également'', a soutenu Benflis. La
stabilité du pays ?'passe par la légitimité des institutions et la souveraineté
du peuple'', a-t-il dit.
Par ailleurs, Ali
Benflis a promis un nouveau découpage administratif avec la création d'autres
wilayas, pour mettre en valeur les potentialités et les ressources nationales,
et un meilleur équilibre régional, sur le plan, notamment, des infrastructures
routières, des universités, etc. D'autre part, il a affirmé qu'il procèderait,
si le peuple décide de le porter à la tête de la l'Etat, à ?' la révision des
attributions de la Cour des comptes''. Pour lui, il s'agit, surtout, de
demander des comptes, le cas échéant, à tous ceux qui assument une
responsabilité, ?'qu'il soit président d'APC, chef de daïra ou ministre, mais
en premier lieu, le président de la République''. ?'Avant de demander des
comptes aux institutions, demandez-les au président de la République, car
celui-ci devrait donner l'exemple'', a martelé Benflis. Lors de ce meeting, le
candidat indépendant Benflis, qui s'adressait à une assistance à majorité jeune,
a dénoncé la non-prise en charge des préoccupations de cette catégorie sociale,
qu'il a estimée à 80 % de la population, axant ses explications,
particulièrement sur le chômage. L'ancien chef de gouvernement, qui préconise
l'implication des jeunes dans la prise de décisions et leur nomination à de
hautes fonctions de l'Etat, a qualifié de ?'scandaleux'' la propagation de
fléaux tels que la drogue, le suicide, et la ?'hogra'' (injustice). Il a
terminé son meeting en s'engageant à mettre ?'le train Algérie sur rails'' et
se retirer, à la fin de son mandat, au cas où le peuple décide de lui confier
les destinées du pays.