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Sellal à Chlef et Aïn Defla : L'éradication des préfabriqués au centre du meeting

par Ghania Oukazi

Le directeur de campagne de Bouteflika a insisté sur l'éradication « définitive » de l'habitat préfabriqué que la wilaya de Chlef traîne depuis le début des années 80, conséquence d'un terrible tremblement de terre.

Abdelmalek Sellal a tenu hier son meeting dans la salle omnisport de la ville où un monde fou l'a accueilli à coups de baroud, tbal et saxophone. « J'ai les larmes aux yeux d'être à Chlef et de voir tout cet enthousiasme », a-t-il dit en premier. Il invoquera à plusieurs reprises la question des logements préfabriqués qui gangrènent le paysage depuis les années 80. Il a déclaré à cet effet que « 70% des dossiers de ces logements ont été examinés et promettra que la question sera définitivement réglée très prochainement ». Il a rappelé que Chlef possède le plus grand pôle universitaire en Algérie. « Je suis fier de voir que cette université s'est bien développée », a-t-il affirmé. Il promettra de soutenir la vocation agricole de la wilaya. Il reviendra quelques années en arrière pour noter que « la région a souffert du terrorisme mais grâce à la réconciliation nationale décidée par Bouteflika, la paix est revenue ». Sellal dira du président-candidat qu'il a tenu à « sa parole d'homme de rétablir la sécurité ». Selon lui, « lorsque Bouteflika est arrivé en 99, il savait que la situation était difficile et complexe, il avait dit que ça allait être dur, qu'il allait vers l'enfer mais il a assumé ses responsabilités ». Aujourd'hui, l'Algérie, dira-il, « est un grand pays dans le bassin méditerranéen, il faut préserver sa stabilité ».

La révision de la Constitution est cette autre promesse que Sellal fait au nom du candidat. « Ce sera un renouveau politique, qui garantira les droits des Algériens, des hommes et des femmes, et personne ne brimera personne, il garantira toutes les libertés des citoyens, Bouteflika et ses hommes ne reviennent jamais en arrière », assure-t-il. Promesse aussi de développer l'industrie et de créer des emplois pour les jeunes qu'ils estiment avoir bien été pris en charge par le dispositif de l'ANSEJ.

« Nous devons aujourd'hui sortir de la politique du désespoir, nous nous devons de garder le moral pour avancer, il faut laisser le jeune vivre, sans ça, il ne pourra ni travailler ni produire », tente-t-il de convaincre. Le tout se réalisera selon lui « grâce à une démocratie participative et sociale par laquelle nous défendrons les défavorisés ».

Sellal lancera en dernier que « Chlef est l'un des plus grands pôles de développement agricole, industriel, humain et patriote ». Sellal rendra hommage à l'ASO, l'équipe de football de la ville et recommandera à ce qu'elle occupe « la 1ère place l'année prochaine ».

C'est un peu plus de 12h que la délégation de campagne se dirige vers Aïn Defla, cette wilaya où Sellal doit tenir son second meeting de la journée.

C'est vers 14h45 que Sellal fera son entrée dans une salle comble, où karkabou, raï et trompette ont immergé l'assistance dans une immense liesse. Hommes et femmes, jeunes et moins jeunes et même vieux se sont donné à cœur joie à la danse. Sellal entamera son meeting par un appel puissant « aux enfants de l'Ouarsenis, le pays des montagnes et des grandes personnes ». « Djeich, Chaâb maâk y a Sellal », entonne la salle. Sellal montre le grand portrait de Bouteflika qui tapisse le fond de la scène. « Un grand nombre des moudjahidine de la région, ils ont combattu contre le colonialisme », rappelle-t-il. « Ils ont combattu pour la souveraineté nationale, et soutenu la réconciliation nationale, après une âpre lutte contre le terrorisme », dit-il avec enthousiasme. « Aïn Defla a des potentialités agricoles, on les renforcera davantage, elle aura l'eau qu'il lui faut pour augmenter les surfaces irriguées », ajoute-t-il.

Le directeur de campagne de Bouteflika quittera Aïn Defla en direction de la wilaya de Relizane, loin de celle de Chlef de près de 80 km pour se rendre à la zaouïa de Sidi M'hamed Benouda. Une virée probablement pour s'imprégner de la baraka du saint homme soufi de la région. L'histoire retiendra que Sidi Ahmed Benouda a été à la tête des habitants de Flita qui ont combattu farouchement le colonialisme français. Flita khams Snan reçoit chaque mois de septembre les visiteurs de toutes les régions du pays pour célébrer la waâda du saint homme. Un grand moment d'une véritable communion. Un grand pèlerinage.

Aujourd'hui, le directeur de campagne de Bouteflika s'envolera vers Béchar où il animera un meeting électoral. Il fera aussi un saut à la majestueuse Kenadsa pour rendre visite aux chouyoukh de la zaouïa.