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Droits de l'homme et élections présidentielles : Le tableau noir de la LADDH

par S.C.

Dans une déclaration publiée à l'issue de la réunion vendredi dernier de son comité directeur, la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) a, en plus de questions organiques, fait un point de conjoncture sur les droits de l'homme en rapport avec l'élection présidentielle du 17 avril.

Sur ce registre, la ligue estime que « l'état des libertés et des droits de l'homme reste inquiétant au regard des atteintes répétées aux droits de manifestation, de rassemblement, de réunion, d'organisation, d'association et de liberté d'expression qui caractérisent le processus des prochaines élections présidentielles ». Pour la LADDH, « seul un climat démocratique effectif où toutes les libertés sont exercées librement par les citoyennes et les citoyens peut donner de la crédibilité à des élections ». La LADDH estime qu'en l'absence de garanties réelles, notamment en matière d'ouverture démocratique du champ audiovisuel, l'impartialité des médias, l'indépendance du pouvoir judiciaire, une instance indépendante de surveillance des élections, de l'élargissement du citoyen du droit de saisine constitutionnelle, ces élections demeurent non démocratiques. La LADDH fait remarquer que « cette échéance, à l'instar des élections précédentes, n'est pas conforme aux standards internationaux en matière d'élections libres, démocratiques et transparentes ». La ligue conclut en considérant qu'« au-delà de la démocratie de façade et de la transition permanente, les citoyennes et citoyens sont appelés à se mobiliser pour imposer pacifiquement une alternative démocratique, le respect des droits de l'homme, la consécration de l'État de droit, l'alternance au pouvoir et les libertés, toutes les libertés ».