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Ligue des champions : Le Bayern en épouvantail, choc au Camp Nou

par Adjal Lahouari

A l'issue du tirage au sort, le camp du Bayern Munich était unanime. Tout le monde s'est accordé à dire « que c'est un bon tirage », étant sous-entendu que les Munichois étaient très satisfaits que ce tirage leur ait « offert » Manchester United et non une des autres grosses cylindrées.

Cette attitude est bien évidemment compréhensible, le club de Manchester United n'étant plus l'ogre des années précédentes. D'aucuns affirment que Sir Alex Fergusson a pris sa retraite au bon moment, lorsqu'il a senti son équipe décliner. D'autres sont d'accord pour dire que Moyes n'a pas la même autorité que son illustre prédécesseur même si l'effectif a été étoffé par les arrivées de Mata et Fellaïni. Aussi, présume-t-on que les partenaires de Rooney n'ont aucune chance contre un Bayern au sommet de son art et qui est actuellement, tout simplement, la plus forte équipe du monde. D'ailleurs, la défaite subie récemment face au frère ennemi de City n'est pas pour soigner le moral des troupes mancuniennes, bien au contraire. La revanche de 1999 a été évoquée, Manchester United ayant réalisé cette année-là le parfait hold-up. Car par la suite les Allemands ont battu trois fois les Anglais. Avec la manche retour à Munich, autant dire que le premier demi-finaliste est pratiquement connu.

Plus incertain et plus équilibré s'annonce le duel FC Barcelone-Atletico. Déjà en Liga ces deux clubs sont ensemble disputant le titre. Ensuite, trois nuls ont sanctionné leurs dernières confrontations. Pour essayer d'affiner le plus possible le pronostic, il faut considérer d'abord que le Barça possède l'attaque la plus prolifique d'Europe (89 buts) avec les artificiers Messi, Sanchez, Pedro et Neymar.

En revanche, le secteur défensif ne donne guère de garanties maintenant que Valdes, gravement blessé, ne sera pas de la partie. Son suppléant, Pinto, malgré toute sa bonne volonté, n'est guère rassurant. Quant à l'Atletico, il y a belle lurette qu'il n'a pas connu une période aussi fructueuse.

Leader de la Liga, le onze des Calchoneros est un épouvantail difficile à manier, tant par son organisation que par son jeu musclé et, souvent, pas assez réprimé, par les arbitres. Les puristes déplorent bien sûr cette rudesse car il y a du talent dans cette équipe.

On sait que c'est la conception de l'entraîneur argentin Diego Simeone qui exige de ses hommes encore plus d'agressivité ! Il faut souhaiter que les limites de la correction ne soient pas franchies.

Au Camp Nou, les Barcelonais sont le plus souvent intraitables. En tous cas, ce mano a mano entre deux équipes aux styles différents s'annonce très captivant.

En cette fin de saison, le Barça et l'Atletico vont s'affronter à trois reprises, deux fois pour le compte de la Ligue des champions et une fois en Liga à l'occasion de la dernière journée. En somme, on aura droit à des batailles épiques entre deux équipes qui se connaissent fort bien. Personne ne s'en plaindra, bien au contraire?