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EL KALA: La sardine à 500 dinars

par A. Ouelâa

Le kilo de la sardine a atteint les 500 DA, hier, dans la ville d'El Kala, au grand dam des petites bourses qui n'ont fait que lorgner de l'œil un produit très apprécié par tout le monde, surtout quand il s'agit de la fameuse sardine dite «La belle», facilement reconnaissable grâce à ses petites taches noires.

C'est la sacro-sainte loi de l'offre et de la demande qui fait monter les enchères dira ce vendeur de poissons, et face à la rude concurrence des mandataires qui viennent de plusieurs wilayas de l'Est, il est difficile pour les petits revendeurs de disposer de deux ou trois casiers de sardines. Des armateurs diront que le mauvais temps qui a persisté, presque durant deux mois, avec des rares sorties en mer et des prises insignifiantes, font que vous avez tous les ingrédients réunis pour une flambée des prix. S'agissant du poisson blanc, rouget ou merlan, y a pas photo, les prix sont hors de portée. Pour l'anecdote, un armateur nous a déclaré qu'après une journée passée en mer, la pêche a juste été d'un casier et demi de poisson et demandant à son équipage de lui laisser un kilo pour lui, la réponse fut négative et tous ont insisté à vendre cette maigre prise car ils avaient un besoin impérieux d'argent. Ainsi, se pose la problématique d'un mécanisme d'aide aux pêcheurs, par mauvais temps, afin de les mettre à l'abri du besoin tout en les empêchant d'aller pêcher dans les zones interdites. Pour ceux qui connaissent bien le dur métier de pêcheur, les frais sont énormes. Quand vous brûlez 4 ou 6 millions de gasoil, à ratisser la mer avec parfois des filets qui se déchirent ou une panne quelconque et qu'au retour vous ne ramenez presque rien, c'est décevant.. Ainsi donc, va le gagne-pain de ces pêcheurs qui promettent un juste retour des choses, à la faveur du retour du beau temps et un prix raisonnable de la sardine et des autres variétés de poisson.

Enfin, il est grand temps d'encourager l'aquaculture pour laquelle deux ou trois personnes ont investi des capitaux, sans pour autant sortir, pour le moment, de l'ornière, après de longues années.