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En visite à Boumerdès : Sellal rassure les lycéens

par Notre Envoyée Spéciale A Boumerdès : Ghania Oukazi

Boumerdès ne s'est toujours pas débarrassée de ses nombreux sites de préfabriqués, gros stigmates des conséquences du tremblement de terre qui a frappé la région, en 2003. Le Premier ministre promet de les faire éradiquer, durant les deux années à venir.

La brève tournée que Abdelmalek Sellal a effectuée, hier, à Boumerdès, a permis de voir que la région a été, certes, reconstruite mais elle a, aussi, renvoyé les esprits à 2003, lorsqu'un violent séisme, un certain 21 mai, a écrasé Zemmouri et détruit les importantes bâtisses de la wilaya. Au lendemain de la mise en place des maisons préfabriquées ou chalets, le président de la République avait promis que les familles devaient être, toutes recasées, avant l'hiver. Dix ans sont passés et les sites, avec toutes leurs horribles extensions, sont toujours implantés dans la wilaya.

Le Premier ministre rassure «les blessures ne guérissent pas si les plaies ne sont pas totalement pansées.» Il promet que «les programmes de reconstruction seront poursuivis, et on ne tolèrera, au retard, dans les délais de réalisation, sous aucun prétexte, notamment aujourd'hui, qu'on a allégé toutes les procédures de l'Habitat.» Il affirme, alors, «on ne veut plus entendre parler des chalets !» Sellal fait savoir qu'il en reste 12.000, qu'il faut éradiquer, 4.000 logements sont en phase d'achèvement et 8.000 vont être lancés, on a, même, permis au wali de signer des marchés de gré à gré, avec des entrepreneurs et les travaux devront commencer, dans les trois mois à venir.»

Il recommande l'éradication totale de l'ensemble des chalets, parce que, dit-il «il ne faut plus qu'on voit, encore, cette catastrophe, ça rappelle de trop mauvais souvenirs.»

Le Premier ministre a profité pour lancer un appel pressant aux lycéens et à leurs familles. «Nous avons remarqué, ces derniers temps, un chahut dans certains lycées. De cette tribune, j'aimerai préciser aux élèves et à leurs familles qu'aucun retard, dans les cours, ne sera accepté, le programme scolaire sera poursuivi, les vacances seront maintenues aux dates qui leur ont été fixées, et les dates d'examens arrêtées, à la faveur d'un dialogue entre la tutelle, les enseignants et les parents d'élèves.» Il avertit qu'«il ne doit y avoir aucune incidence négative sur les élèves, ni aucune perturbation de leurs programmes.» Des cours de rattrapage seront, selon lui, assurés sans que les vacances ne soient chamboulées.» Il estime ainsi que «le dialogue est la meilleure solution et on est prêt à dialoguer avec tous les syndicats connus.» Sellal promet encore : «je suis disposé à prendre toutes les mesures nécessaires pour résoudre les problèmes de tous les enseignants et tous les élèves mais je ne tolère aucun retard.»

Un message plein d'affection et? d'humour aux élèves «reprenez vos cours, mes enfants, vous les reprenez, comme vous le dites, normal, vos vacances, normal, vos programmes, normal et vos examens, noo?rmal.»

La Renaissance en Algérie ? Sellal affirme y croire «fortement, avec un projet national supérieur, c'est possible,» pense-t-il.

Avant de se réunir avec les représentants de la société civile et les élus de la wilaya de Boumerdès, le Premierr ministre a eu à visiter la station de dessalement de Cap Djinet, un projet de réalisation d'une centrale électrique, un autre de 1.200 logements et un stade de 10.000 places. A son arrivée dans un des chantiers, il sera accueilli avec des sons folkloriques de la région (tambour et flûte) et de nombreux jeunes, portraits de Bouteflika et emblème national à la main, scandant des «viva Bouteflika.» Sellal ne s'arrêtera pas devant ces jeunes dont une grande partie a dansé pendant longtemps. «Il ne peut pas aller les voir, il est en visite officielle», nous dit un de ses conseillers?

L'on nous rappelle au passage que «Rocher Noir», dans la wilaya de Boumerdès, a vu s'installer le GPRA sur ses territoires.