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Les moyens financiers font défaut: L'appel à l'aide de Benbadis

par A. M.

Les habitants de la commune de Benbadis, dans la daïra de Aïn Abid, et le président de l'APC lui-même ont joint jeudi dernier leurs voix pour décrire la situation lamentable dans laquelle pataugent les quartiers et les villages de la localité. Et, à travers les ondes de la radio régionale de Constantine, ils ont lancé un appel pressant aux autorités de la wilaya pour leur demander une aide financière, notamment par le biais des programmes sectoriels gérés par la direction de l'Urbanisme de la wilaya, afin de les aider à sortir leur localité et ses douars de l'isolement total et de la marginalisation qu'ils vivent depuis plus d'une vingtaine d'années. «Tous les lotissements de la ville sont dépourvus d'aménagement urbain et les deux jardins de la ville, les cités Saada Salah, Naïli Miloud et d'autres se trouvent dans un état déplorable: pas de rues, mais des pistes poussiéreuses en été, boueuses en hiver, pas de trottoirs, pas d'éclairage public. Nous vivons en marge du développement», ont crié sur les ondes les citoyens de Benbadis. Et ce qui n'arrange en rien les choses, c'est cette incapacité de la commune à régler ces problèmes à cause de ses maigres moyens financiers, ont-ils dit.

«Les moyens financiers qu'il faut pour réaliser un seul programme de développement urbain dépassent de loin les moyens de notre commune aux ressources très limitées», a confirmé un élu local, en ajoutant que la commune s'est contentée d'inscrire une seule opération pour la réhabilitation et l'amélioration du plus vieux quartier de la ville, celui de Naïli Miloud, à laquelle une enveloppe financière évaluée à 3 milliards de centimes a été réservée dans le cadre du Plan communal de développement (PCD). Intervenant à son tour, le président de l'APC, M. Abdallah Zefizef, a lancé un appel aux autorités de la wilaya demandant l'octroi de programmes supplémentaires d'amélioration urbaine dans les nombreux quartiers et villages qui ont trop souffert de la marginalisation et de l'isolement. «Notre commune enregistre un grand retard dans ce domaine, a-t-il affirmé, surtout au niveau de certains lotissements anciens et dans des villages. Et le citoyen n'est pas sans savoir que ces programmes sont élaborés et suivis par la direction de l'Urbanisme de la wilaya. Malheureusement, nous avons constaté qu'il y a seulement deux opérations de ce genre qui ont été inscrites pour le compte de notre commune. Et encore, ceux-ci ne visent que les projets de construction de logements aidés à Benbadis centre, alors que nos besoins sont considérables». Aussi, a poursuivi le président de l'APC, sa commune reste dans l'attente de l'inscription d'autres opérations pour les lotissements El-Abtal, El-Afrah et El-Bachar, ainsi que pour les deux jardins de la ville. «Nous avons besoin d'un total de 8 programmes de ce genre encore, a laissé entendre M. Zefizef, et des programmes assez consistants nécessitant des milliards de centimes. Malheureusement, la commune manque terriblement de moyens financiers pour les lancer. Et c'est pour cela, que nous nous tournons vers d'autres sources de financement, notamment le budget sectoriel des différents ministères». En ce moment, dira encore le P/APC pour conclure, la commune va inscrire au bénéfice des lotissements indiqués et pour le village de Zaarour un programme d'aménagement et d'amélioration urbains nécessitant la mobilisation de 2O milliards de centimes. «Et encore, ce programme n'est actuellement qu'au stade de l'étude», a-t-il indiqué.