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BENI-SAF : Le maire rencontre la société civile

par Mohamed Bensafi

Toutes les composantes de la société civile de Béni-Saf étaient, avant-hier en fin d'après-midi, invitées à l'Hôtel de Ville pour prendre part à une rencontre avec les membres de l'APC, à leur tête le maire, Mohamed Berrezak. Le chef de daïra, Mohamed Djennadi, y était aussi. Le but de cette rencontre, a commenté le maire, est de renforcer les liens avec toutes les couches sociales. L'occasion pour lui d'annoncer que plusieurs chantiers attendent la ville pour lui permettre de retrouver son visage d'autan. Il avait d'abord listé quelques réalisations qu'il reconnaîtra pas aussi nombreuses en dépit des problèmes qui ont freiné les efforts consentis par les uns et les autres de cette APC édition 2012-2017. Le maire évoquera notamment le manque, sur le marché national, de concessionnaires susceptibles de fournir des camions. Pour l'heure, quatre seulement sont destinés au ramassage des ordures ménagères. Nous recherchons un matériel de «qualité», expliquera-t-il. Berrezak citera pêle-mêle des chantiers en cours et d'autres en voie de lancement. A titre d'exemple, la reconstruction d'un mur de soutènement sur la façade nord de Haï Bouhmidi (plus de 2 milliards de cts), la réhabilitation de 5 jardins publics dont la Place des Martyrs, 5 jets d'eau de la ville et l'aménagement de l'allée du marché couvert, seraient des chantiers urgents, croit-on savoir. Il y aurait aussi d'autres projets d'aménagement ou réhabilitation tels les points noirs à travers la commune, le bitumage d'artères, des pistes de la forêt «Aïn el-Kerma», plus connue sous Fonta-guerra, un joli coin pour le jogging, et la liste est encore plus longue. L'éclairage public sera aussi au centre de l'intervention du maire qui constituerait, avec le bien-être du bénisafien, l'une des priorités de la commune. Le cas des locaux commerciaux, toujours pas exploités, sera cité et débattu. Le maire rappellera le manque de personnel technique. La commune, qui, dira t-il, comptait autrefois 400 employés, tourne aujourd'hui avec une vingtaine (y compris les agents de propreté urbaine) pour une population qui a presque quadruplée. Là, le maire fera part à l'assistance que l'APC a reçu l'autorisation de recruter 30 agents. Huit seront des chauffeurs, et que peut-on faire avec le reste ? soulignera t-il aussi. La séance, qui est une sorte de reprise de contact avec la société civile, a laissé place à un large débat. Les présents ont, chacun dans leur intervention, abordé des questions liées au développement local et au cadre de vie. Ils ont aussi montré une objectivité significative et une volonté d'y participer encore plus. Les uns ont profité pour discuter et partager leurs opinions sur des perspectives propres à la ville de Béni-Saf. Les autres ont préféré mettre à nu les carences constatées sur les lieux. Dans le tas, on a relevé celle de ce représentant qui a imploré tous les autres à conjuguer leurs efforts dans la même direction pour le même objectif, redorer le blason de Béni-Saf. Un autre demande d'ouvrir une passerelle de dialogue avec le citoyen pour trouver les meilleures solutions. «L'histoire retiendra si vous avez servi ou pas votre commune et vos concitoyens, martèlera-t-il. D'autres rappelleront que Béni-Saf est une ville touristique qui nécessite de bien meilleurs égards de ceux qui la dirigent de ceux qui en portent les moyens humains et matériels. La plupart des intervenant fera une halte sur le nettoiement et le ramassage des ordures ménagères. Un sujet qui doit concerner tous les citoyens. A Béni-Saf, on n'oubliera jamais cet acte de ce brigadier de police chargé de la voie publique (feu Larbi Dadache) qui n'a pas manqué de verbaliser son propre domicile après que sa poubelle était toujours sur la rue après le passage du camion du ramassage. Un autre intervenant n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger ceux qui ont oublié le douar Ouled-Boudjemâa. Un bourg sur la périphérie est qui, selon cet habitant, souffre du manque de tout, à commencer par bitumage des artères et l'éclairage public. Et encore plus un chantier de réalisation d'un groupe scolaire qui, semble t-il, a pris beaucoup de retard.

Et à la question de l'habitat, soulevé par les citoyens, le maire répondra que la commune a bénéficié d'un important programme de logements dont un bon nombre est en marche. Mais, ajoutera t-il, la commune pourrait se confronter, à l'avenir, à un problème crucial, celui du foncier. Le chef de daïra répliquera instantanément : «Il faudrait constituer un portefeuille foncier, quitte à acheter des terrains auprès du privé «. Le vieux Boukourdan a été cité aussi. Une grande partie, libérée de ses occupants, a été réoccupée par des intrus. Le côté sportif et culturel n'a pas été omis. Des représentants de clubs sportifs sont intervenus pour faire part des problèmes rencontrés. Comme le basket-ball, autrefois la fierté de tout un peuple, est aujourd'hui au creux de la vague. Enfin, cette initiative qui a été très saluée par l'ensemble des présents, devra être, retient-on, régulièrement renouvelée.