Dans le cadre de l'encouragement et de la promotion des jeunes talents de la chanson rai dont le fief est la cité de la Mékerra, l'artiste et mélomane Mohamed el-Abassi qui est l'initiateur et le principal fondateur du festival qui est à sa seconde édition, a tenu à honorer les jeunes talents qui ont brillé par leur prédisposition artistique. Mohamed el-Abassi qui est un enfant de la ville considère que la promotion de la chanson rai passe inévitablement par les jeunes talents qui sont appelés à colporter le flambeau d'un patrimoine riche d'une région qui a enfanté des poètes et des chantres à l'image de Mostefa Ben Brahim, Benharrat, Abdelmoula el-Abbassi, Zergui et bien d'autres à travers plusieurs générations. La chanson rai qui tire ses racines du bedoui est une culture ancestrale d'un terroir riche de la plaine des Ouled Slimane, Amarnas et des tribus de toute la région. En effet, c'est au siège de la maison de la Culture que s'est déroulée une cérémonie de remise de cadeaux symboliques à une trentaine de jeunes raimans en l'absence du premier responsable de la direction de la Culture et des responsables des collectivités locales pourtant tous conviés selon l'organisateur. En dépit de cette défaillance qu'il s'agit de mettre sur le compte du désert culturel vécu par la wilaya depuis presque quatre années, les bonnes volontés des associations culturelles semblent décidées à militer pour forcer le respect et redonner à la cité de la Mekerra son lustre de bastion du théâtre, du folklore et de la musique. Ils sont tous des jeunes de communes perdues de la wilaya confrontés au quotidien à l'oisiveté et au vide culturel qui, comme Mohamed Bousmaha, ont besoin de faire éclater leurs talents artistiques. Les journées de la chanson locale initiées par Kambouz dit Mohamed el-Abbassi sont encore à l'état embryonnaires faute de moyens. Néanmoins le principale ingrédient qui est l'amour de la chanson locale est fortement existant.