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Les résidents de Sakiet Sidi Youssef s'impatientent

par A. Mallem

Les résidents de la cité Sakiet Sidi Youssef, sur le boulevard de l'Est, sont revenus encore à la charge pour se plaindre de la situation d'abandon dans laquelle se trouve plongé leur quartier après l'exécution d'une partie seulement du programme d'amélioration urbaine lancé par la commune. «C'est une situation qui traîne depuis plusieurs mois, pour ne pas dire une année entière», ont expliqué les membres d'un groupe d'une demi-douzaine d'habitants qui se sont présentés hier à notre bureau. Une situation, ont-ils poursuivi, qui se traduit par une indifférence totale des opérateurs qui ont été engagés dans ce programme et dont l'intervention est censée apporter des améliorations à l'état misérable de notre quartier. Ils ont illustré ensuite leurs propos par l'exemple de la Société des eaux et de l'assainissement de Constantine (Seaco), qui a pris en charge un projet d'assainissement situé en aval du quartier et dont les travaux traînent en longueur. «Et sur un autre plan, ont-ils poursuivi, l'EPTP, qui sous-traite pour le compte de l'APC, a exécuté une opération de goudronnage des rues, en laissant à découvert une bande de 600 mètres de voie, disant qu'il faut attendre que l'entreprise chargée de l'assainissement achève son travail pour terminer le sien. Or, à notre connaissance, cette dernière entreprise a terminé son travail sur ce tronçon depuis maintenant six mois environ et les 600 mètres de la chaussée qui n'ont pas été goudronnés demeurent tels quels». Et d'expliquer encore que la poussière qui se dégage de cette tranche non goudronnée a provoqué beaucoup de dommages aux véhicules des habitants et des cas de conjonctivite chez les riverains.

«Nous avons alerté les parties incriminées mais sans résultat. Nous avons contacté le chef du secteur urbain de Ziadia qui s'est gardé d'incriminer l'EPTP, tout en chargeant la Seaco qui, selon lui, aurait pris beaucoup de retard dans l'exécution des travaux d'assainissement qui lui ont été confiés». Par la suite, nos interlocuteurs ont exprimé des appréhensions quant à l'achèvement des travaux lancés dans leur quartier. «Le contrat de la Seaco expire au mois d'avril 2014, ont-ils dit, et si les travaux ne sont pas terminés d'ici là, nous craignons sérieusement qu'ils ne puissent l'être après le départ de cette entreprise au cas où son contrat n'est pas renouvelé. Et la situation de notre quartier s'aggravera davantage». Et de revenir encore pour signaler qu'ils avaient appelé à plusieurs reprises la Société des eaux et de l'assainissement, et exposé leurs problèmes. «Mais il n'y a jamais eu de réponse», ont-ils affirmé. «Il y a aussi l'EPCPTC, chargée de l'électrification qui n'a pas fait son travail, ajouta un membre du groupe de résidents. Nous avons attiré leur attention en leur signalant plusieurs zones du quartier qui sont plongées dans l'obscurité et qui furent propices à des agressions commises de nuit. Mais, là aussi, les responsables de cette entreprise sont restés sourds à nos appels». Concluant l'entretien, un autre membre du groupe enchaîna : «Nous nous impatientons à l'arrivée de la saison des pluies où notre situation deviendra encore terrible. Le chef du secteur urbain a été formel : le programme d'amélioration urbaine ne peut se poursuivre tant que la Seaco n'a pas terminé son travail d'assainissement».

Contacté hier, un responsable de la communication de la Seaco a demandé un temps pour s'informer sur le chantier d'assainissement lancé dans le quartier de Ziadia avant de répondre aux plaintes formulées par les habitants, mais ne se fera plus entendre. Quant aux autres opérateurs (le secteur urbain, l'EPCPTC et l'EPTP), il a été pratiquement impossible d'entrer en contact avec eux.