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Région est : Des marchés? en folie

par Kamel M.

Ce qui caractérise les marchés de bétail de Constantine et de toute la région-est, à deux jours de l'Aid, c'est le prix du mouton qui n'obéit à aucune norme, sinon aux informations et aux rumeurs contradictoires. Le scénario d'un prix de mouton qui serait inaccessible a été totalement écarté. Des clients, de retour des marchés d'El Khroub et d'Ain Abid, assurent que «à chaque bourse son mouton», et qu'à 30.000 dinars on peut sacrifier un mouton qui a toutes les qualités requises à cet effet. L'instabilité des prix, parfois aux antipodes d'une région à une autre, est expliquée ici par l'absence d'une loi générale régissant les marchés. Les disparités qui caractérisent nos régions, rurales, urbaines, leur pluviométrie, influent sur les prix. Dans la wilaya de Mila, région agricole par excellence, le commerce du mouton est assuré, exclusivement, par des éleveurs et maquignons, alors qu'à Constantine ou Annaba, par exemple, il est exercé, occasionnellement, par des spéculateurs et parfois même des fonctionnaires, qui par l'occasion, prennent congé de leur véritable fonction, pour s'improviser maquignons d'un mois. C'est ainsi que deux moutons, au même « pedigree », ne valent pas le même prix, qu'on soit dans un marché ou un autre, une région ou une autre. Dans les régions les plus urbaines, les prix sont aussi un peu plus élevés. Le client dans ses régions, peu connaisseur, achète «parce que l'animal lui tape à l'œil», alors que dans les régions rurales, avec un niveau de vie inférieur, les critères d'achat sont autres. Il est difficile, dans ses conditions de parler de marché, mais plutôt des marchés? en folie.