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L'UGTA parle de marginalisation, des élus démentent: Relations tendues à l'APC

par A. Zerzouri

Alors que le cercle des élus frondeurs se rétrécit au sein de l'APC du chef-lieu de wilaya, notamment avec le retour à de bons sentiments du groupe RND, qui a mis fin au boycott des travaux de l'assemblée lors de la dernière session ordinaire tenue mardi dernier, l'autre paire des relations entre élus et administratifs ne s'arrange guère. Pis, le climat délétère entre les uns et les autres fait planer un ?'clash'' dont les conséquences mèneraient tout droit vers un blocage total des rouages de l'assemblée. C'est le secrétaire général du syndicat de la municipalité affilié à l'UGTA, M. Abdelouahab Zemmouri, qui tire la sonnette d'alarme en annonçant «une rencontre au courant de la semaine avec les cadres administratifs pour débattre de la détérioration de la relation avec les élus, notamment leur marginalisation lors des décisions importantes en matière de gestion des ressources humaines». M. A. Zemmouri nous a déclaré hier que «sur la base de plusieurs requêtes adressées au syndicat par des cadres de l'administration dont l'objet signale particulièrement des dépassements dans les prérogatives des élus, et au vu de l'ampleur des plaintes, nous avons opté pour une rencontre qui regrouperait tous les concernés, dont le SG de la commune, afin de discuter sérieusement des questions préoccupantes dans le seul souci de mettre chaque partie devant ses responsabilités comme le dicte la réglementation». «La situation mérite toute notre attention, estime notre interlocuteur, car sans concertation et sans entente, rien de sérieux ne peut se faire à la municipalité». M. A. Zemmouri nous a avoué qu'il a tout essayé en tant que représentant des travailleurs pour faire bouger les choses dans le sens du dénouement de cette crise de confiance, «parce qu'il s'agit au bout d'une réelle crise de confiance qui caractérise la relation entre élus et administratifs», affirme-t-il, et il n'exclut pas dans ce sens «un blocage total des activités de l'APC de Constantine si les élus persistent dans leur persécution du personnel administratif». La menace d'un recours à la solution musclée est à peine voilée. Contacté hier même, Le vice-président chargé de l'urbanisme et porte-parole du groupe majoritaire (FLN), M. Moudir Barka, balaie d'une main «toutes les allégations» du secrétaire général du syndicat. «Nous n'avons marginalisé aucun cadre, bien au contraire, nous nous attelons depuis notre installation à mettre de l'ordre dans le chaos qui régnait à la municipalité», soutient-il. Ajoutant dans ce contexte que «l'assemblée n'a reçu aucune plainte à ce sujet, nous sommes ouverts au dialogue et nous affichons toute notre disponibilité à se pencher sur n'importe quel cas d'un quelconque cadre qui s'avouerait victime d'un abus». Plus loin encore, notre interlocuteur nous a confié qu'ils ont mis fin à des pratiques de cooptation et de complaisance après avoir constaté que «des cadres sont payés sans aucune contrepartie de travail, d'autres tournaient en rond dans les dédales de la municipalité et que nous avons dû exploiter à bon escient, alors que certains ont eux-mêmes émis le vœu de quitter leurs postes lorsqu'ils sont arrivés à comprendre que plus personne ne peut se la couler douce et, de toute évidence, cela ne peut pas plaire aux adeptes du moindre effort». Quant à la crise supposée dont fait état le secrétaire général du syndicat, M. Moudir Barka indique «qu'effectivement, il ne peut être question de confiance lorsqu'il s'agit d'appliquer la réglementation. La gestion administrative ne repose pas sur le facteur confiance, mais sur l'engagement paraphé de tout intervenant dans n'importe quel dossier avant de le transmettre au maire, chose qui ne se faisait pas naguère». Enfin, notre interlocuteur rappellera que «les élus sont à l'écoute permanente des préoccupations des travailleurs et ne manqueraient sous aucun prétexte de chercher et de trouver des solutions aux problèmes réels, surtout quand il s'agit de bonne volonté d'aller de l'avant».