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Mohamed Raouraoua à Oran : Un état des lieux alarmant concernant le football national

par M. Zeggai

Les clubs, à l'instar du MCO, qui s'abstiennent à refuser d'ouvrir leurs capitaux risquent la rétrogradation selon la nouvelle loi qui sera adoptée très prochainement.

Le staff technique de l'EN sera renforcé en commun accord avec le coach national Halilhodzic, mais se fera après le match contre le Bénin. Quant à l'entraîneur de la sélection nationale A' (joueurs locaux), il sera désigné après l'AG élective de la FAF, prévue le 7 mars.

Le dossier de Yacine Brahimi (FC Grenade) est « réglée ». L'Algérie se portera candidate pour l'organisation de la CAN 2019. La FAF est sur un projet de création d'un laboratoire de contrôle de dopage, le deuxième en Afrique après celui de Johannesburg.

Ce sont là les principaux sujets abordés par le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, devant un parterre de journalistes et ce en présence du DJS, Gharbi Badr Eddine, du président de la LRFO, Hadj Bensekrane, de l'ancien joueur du MCO, Beddiar, des joueurs de la glorieuse équipe du FLN, Soukhane, Zouba, Maouche, quelques présidents de clubs ainsi que l'entraîneur national, Vahid Halilhodzic.

Avant d'aborder les différents sujets, Hadj Mohamed Raouraoua a tenu à établir un diagnostic et une analyse profonde sur la situation du football national tout en mettant en relief les insuffisances qui freinent, selon lui, l'évolution de notre sport-roi, et ce après avoir rendu un hommage au regretté Abdelkader Fréha, représenté par son fils. « La FAF est devenue aujourd'hui une grande entreprise, il faut reconnaître que le football algérien n'est pas encore en adéquation avec le développement du pays dans tous les domaines. Le football ce n'est pas seulement l'EN, mais plus de 1.500 clubs que nous avons à gérer », commentera-t-il. Sur le plan financier, le président de la FAF a tenu à souligner que le FAF n'a dépensé aucun centime des subventions de l'Etat depuis 2009, les ressources financières proviennent du sponsoring et des structures internationales de football. Evoquant les relations MJS-FAF, l'orateur a insisté sur l'existence d'une osmose entre ces deux structures.

Pour ce qui est de la gestion des clubs, Raouraoua a fait savoir que «c'est l'Etat qui est responsable des clubs», tout en affirmant que ces derniers dont le budget de fonctionnement est insuffisant doivent collaborer avec les entreprises et les collectivités locales tout en appelant les actionnaires à contribuer avec «des capitaux conformément à la stature du club», dira-t-il avant d'ajouter que certains clubs ont bénéficié d'affectation de terrains.        Pour ce qui est de la formation, le président de la FAF a mis l'accent sur le «bricolage» qui caractérise ce volet. La formation des entraîneurs est primordiale pour rectifier le tir. « Je suis désolé de le dire mais les méthodes d'entraînement utilisées jusque-là sont dépassées. Les clubs ne disposent pas de moyens pour un enseignement conforme aux critères du haut niveau et il est temps de mettre en place des mécanismes de formation sur des bases scientifiques ».

La situation du corps arbitral a été également évoquée par Raouraoua: «Savez-vous que nous déplorons chaque semaine un énorme déficit évalué à 4.000 arbitres pour les 1.540 matches programmés ?». Par ailleurs, il n'a pas manqué de s'indigner des mauvaises conditions des jeunes qui sont contraints de s'entraîner sur une superficie d'un quart de stade, tout en ajoutant qu'aucun formateur n'a daigné enseigner la tactique à ces jeunes. Lors de ce débat, un président de club a soulevé le cas des indemnités de formation. «Ces problèmes sont dus à la méconnaissance des règlements. Vous avez bel et bien droit à l'indemnité de formation et autres à chaque fois que votre joueur change de clubs. Vous n'avez qu'à saisir les instances concernées pour l'application de la réglementation. ». Concernant le grand rendez-vous continental qu'accueillera notre pays, soit l'organisation de la 12e édition de la phase finale de la CAN-U 20 qui aura lieu à Oran et Témouchent, le président de la FAF s'est dit «satisfait» des préparatifs après ses dernières visite aux stades «Ahmed Zabana» et «Habib Bouakeul» et à Témouchent tout en félicitant les autorités des deux wilayas pour les efforts consentis.

A la fin de ces travaux, le président de la FAF a évoqué la situation du MCO après l'intervention du DG de la SSPA. « Essayez de sauver ce club prestigieux. SVP, mettez-vous autour d'une table pour trouver les solutions qui s'imposent, ça ne peut plus durer. Jusqu'à quand les autorités et autres vont-elles vous aider ?

Pourquoi ne pas convaincre les industriels de la ville d'Oran et les gens qui aiment cette ville ? C'est malheureux de voir le grand Mouloudia dans cette situation », a-t-il affirmé en s'adressant à Kelaidji. Enfin, à une question relative à un éventuel dépôt de sa candidature à la présidence de la CAF, Mohamed Raouraoua a été quelque évasif dans sa réponse, mais comme en football il y a des signes qui ne trompent pas, avec sa démarche réfléchie, on peut dire que le premier responsable de la FAF est bien parti pour être le futur patron de l'instance continentale.