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La wilaya dresse son bilan 2012 : Etat civil, services de wilaya, passeports biométriques, foncier...

par Houari Saaïdia

Le plan de redressement de l'administration, en général, et du service public, en particulier, actionné par le DRAG de la wilaya d'Oran, M. Aït Ahcen Rabah, et ce bien avant la mise en œuvre du plan d'action du gouvernement Abdelmalek Sellal, a atteint sa vitesse de croisière en 2012. En témoignent les bilans rendus publics par la DRAG durant cet exercice. Le bond quantitatif et qualitatif enregistré ces dernières années au niveau de la wilaya d'Oran dans les prestations d'état civil, de passeport, de carte grise, de permis de conduire, entre autres services, est indéniable. Surtout, un grand effort de «dé-bureaucratisation» a été fait, qui s'est répercuté par une nette réduction des délais de délivrance des documents et, accessoirement, par un meilleur accueil aux guichets. Cela ne veut nullement dire pour autant - loin s'en faut - qu'on a atteint le niveau des pays développés en matière de services publics, et tout particulièrement l'état civil, tant il reste beaucoup à faire pour combler le fossé béant qui nous sépare du modèle occidental en ce domaine, bien qu'il soit plutôt utopique que d'aspirer à accéder aux référentiels de ces sociétés «aseptisées», comme a tenu à le souligner, à très juste titre, le ministre de l'Intérieur et des Collectivité locales, M. Dahou Oueld Kablia, à partir de la tribune de l'hémicycle de la wilaya d'Oran, à l'occasion du dernier conclave régional des walis de la région Ouest du pays. Néanmoins, on peut dire que la wilaya d'Oran a définitivement tourné la triste et non moins honteuse page de l'anarchie et du «je-m'en-foutisme» qui régnaient en maître absolu dans les rouages de l'administration locale, à commencer par le 8ème étage du siège de la wilaya, et en allant vers le bas comme vers le haut, et dont l'une des multiples facettes visibles était le parcours de combattant que devait faire le malheureux citoyen pour obtenir un simple certificat de capacité pour le renouvellement de son permis de conduire - pour ne citer que cet exemple parmi tant d'autres - ou encore les procès en feuilleton des scandales de trafic de cartes grises qui défrayaient la chronique judiciaire locale. En faisant table rase sur le passé, il est d'objectivité de noter que la situation est bien meilleure aujourd'hui et qu'elle évolue constamment dans le bon sens. Les chiffres de l'année 2012 sont là pour étayer ce constat. Jeudi, le DRAG a tenu une conférence de presse, au cours de laquelle il a passé en revue de manière succincte les chiffres-clés du bilan 2012 pour les différents champs d'activité couverts par sa direction. Le conférencier fera savoir que parmi les dispositions qui seront prises pour le suivi et le contrôle des services administratifs et d'état civil à l'échelle communale, l'élaboration d'une «fiche technique» spécifique à chacune des 26 APC, qui servira, entre autres, de base d'évaluation pour les municipalités quant à l'exécution des directives de la wilaya visant la mise à niveau du service public, en particulier, et la mise en conformité de la gestion administrative, au sens le plus large du mot. Concernant le passeport biométrique, le DRAG a fait savoir qu'après la mise en service, dernièrement, des centres d'enrôlement de Bir El-Djir et d'Arzew, il est question de généraliser l'opération, à brève échéance, aux daïras d'Aïn El-Turck et d'Es-Sénia, et dans une étape suivante, aux autres daïras de moindre envergure. Dans ce même registre, M. Aït Ahcen a indiqué que 30.000 passeports ont été délivrés en 2012, ainsi que 118.000 CNI. S'agissant du nouveau dispositif permettant aux ressortissants algériens résidant à l'étranger de retirer l'extrait de leur acte de naissance spécial 12S par internet, le DRAG a fait savoir que la wilaya d'Oran a enregistré 500 cas de délivrance par voie électronique, entré en vigueur dès juin 2012. Il par ailleurs affirmé que l'opération de numérisation des registres d'actes de naissance s'est traduite jusqu'ici par l'élaboration d'une banque de données informatique de plus de 633.000 actes, ce qui a marqué la fin de «l'ère stylo» à l'état civil. Il a révélé, d'autre part, un gros «passif» de 197.000 actes sans mentions marginales, qui est en train d'être assaini au fur et à mesure, au même titre qu'un autre «casse-tête» juridico-administratif de près de 11.200 actes erronés, en cours de correction en collaboration avec les instances judiciaires. Pour l'épineux - seulement en apparence - problème des cartes grises, la situation est presque complètement redressée, avec ce chiffre témoin : 45.616 cartes grises ont été délivrées (pour les trois catégories dites dans le jargon : 31, concessionnaires et hors wilaya) durant l'année 2012, alors que durant la période 2007 - 2009, la wilaya en délivrait en moyenne seulement 12.000 pièces, soit une amélioration de près de 400%.

Dans un tout autre chapitre, le DRAG a révélé que pas moins de 25 hectares de terres attribués pour leur mise en valeur dans le cadre du dispositif de l'APFA (Accès à la propriété foncière agricole, mis en place en 1983) ont été récupérés par la wilaya.