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Dix ans de prison requis : Le verdict dans l'affaire de l'ex-wali d'El Tarf rendu jeudi

par A. Zerzouri

Le verdict du procès en appel de l'ex-wali d'El Tarf sera rendu, jeudi 7 février 2013, a conclu le président de l'audience du tribunal criminel de Constantine, au bout d'intenses débats qui se sont prolongés jusque tard dans la soirée du jeudi dernier. Dix ans d'emprisonnement ferme et une amende d'un million de dinars ont été requis par le ministère public, à l'encontre de l'ex wali d'El Tarf, Djilali Araar, ainsi que le maire de la commune, Chbaita Amar, le DLEP, 2 fournisseurs privés et un chef de service de la direction de l'Education, et 5 ans d'emprisonnement ferme à l'encontre des 6 autres accusés, dont le DAL, le magasinier de la commune et des cadres de l'administration publique.

Poursuivis pour les mêmes motifs de dilapidation de deniers publics, passation de marchés contraires à la réglementation, abus de biens sociaux et trafic d'influence, les 11 accusés qui ont comparu devant le tribunal criminel de Constantine, jeudi dernier, ont été, pour rappel, condamnés, le 3 juin 2012, par le tribunal de première instance de Ziadia à des peines allant de 6 mois à 5 ans de prison ferme (3 ans de prison ferme contre l'ex wali d'El Tarf, 5 ans de prison ferme contre le DLEP et 2 ans de prison ferme contre 2 fournisseurs, alors que les 7 autres accusés ont, tous écopé, de 6 mois de prison ferme).

Le réquisitoire du ministère public, dans ce procès en appel, n'a pas dérogé à la conduite adoptée en première instance. Le verbe véhément et des propos sévères ont marqué l'intervention du ministère public, qui a insisté particulièrement sur «la gravité des faits qui accablent le commis de l'Etat, investi de pouvoirs publics, et les autres accusés» dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre. La peine «exemplaire» est ainsi requise contre le commis de l'Etat, singulièrement. Mais, la défense des accusés a mis en avant d'autres arguments, dont le développement plaide, bien évidemment, en faveur de l'innocence de leurs mandants. Les robes noires qui ont demandé la relaxe des accusés, ont soulevé «l'absence de preuves tangibles et l'inconsistance du dossier d'accusation». La défense a tenu les mêmes propos clamés par l'ex-wali d'El Tarf, qui n'a jamais cessé de dénoncer une «grossière manipulation» et un «complot» ourdi contre sa personne, dès l'année 2006, date de la fin de ses fonctions à la tête de l'exécutif de la wilaya dont il a pris les commandes 3 ans plus tôt, en 2003.

Les accusés seront-ils reconnus innocents ou coupables des faits retenus contre eux ? Les juges du tribunal criminel de Constantine auront, toute une semaine, pour méditer la sentence.