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Ils sont certains qu'ils reviendront

par G. O.

Les traces de l'incendie qui s'est déclenché sous l'impact des tirs sont encore toutes fraîches. Les cheminées du complexe gazier sont noires de fumée. Des impacts de balles encore visibles, des pans entiers d'équipements détruits. Au milieu de ce triste paysage, la présence sur les lieux des équipes algériennes force l'admiration. Tous ceux qui étaient sur le site en bleu de travail et casque sur la tête ont échappé miraculeusement à la mort. Ils étaient tous les otages des terroristes du sanguinaire Mokhtar Belmokhtar. Dynamiques, sourire aux lèvres, ils refusent d'abdiquer. Ils pensent à leurs collègues assassinés. Ils en gardent une profonde douleur. Ils entretiennent l'espoir de faire revivre leur souvenir par la reprise du travail et la remise en marche du complexe qu'ils ont géré ensemble. Ils sont certains que ceux de leurs collègues étrangers qui sont partis vers leurs pays respectifs reviendront. «Nous savons qu'ils le feront, beaucoup d'entre eux nous l'ont fait déjà savoir», affirme un des techniciens rassuré. Le réveil du cauchemar se fait progressivement et sûrement.