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Belkhadem revient à la charge

par Z. M.

Abdelaziz Belkhadem, déchu de ses fonctions de secrétaire général du FLN, ne semble pas s'avouer vaincu.

En effet, l'ancien SG du FLN est revenu, hier, à la charge en organisant une réunion avec ses partisans à l'intérieur même de la salle de conférences où a été organisé le vote à bulletins secrets.

Belkhadem, selon des sources proches de ce parti, veut se porter candidat au poste de secrétaire général alors que la majorité des membres du comité central lui ont retiré leur confiance 24 heures plus tôt. Même si le règlement intérieur du parti ne lui interdit pas de se présenter à l'élection du poste de SG, ses opposants lui reprochent de ne pas respecter «l'éthique politique» pour avoir été désavoué à l'issue du vote de jeudi dernier.

Les redresseurs ont refusé catégoriquement hier de prendre part à la réunion du comité central qui devait statuer sur les candidatures au poste de secrétaire général du FLN.

Les membres du CC qui ont voté contre l'ancien SG ont pris la décision de se concerter d'abord entre eux et de choisir un candidat, ce que n'apprécient pas les pro-Belkhadem. L'ancien secrétaire général a affirmé, hier, devant la presse, étant donné que la session du comité central était toujours ouverte, qu'il avait proposé l'installation d'un bureau composé d'une douzaine de membres du comité central (6 membres de chaque camp) pour récolter les candidatures au poste de SG mais la proposition serait rejetée par ses adversaires. Les partisans de Belkhadem soutiennent de leur côté qu'en attendant l'élection d'un nouveau chef du parti, l'intérim, d'après la réglementation, est assuré par l'ex-SG. En fait, c'est une autre bataille procédurière qui se profile à l'horizon jusqu'à minuit aujourd'hui samedi, puisque, dépassé ce délai, le comité central doit fixer une journée qui sera consacrée à l'élection d'un nouveau secretaire général. Il semblerait que la crise du FLN n'est pas encore près de trouver son épilogue. La question est de savoir maintenant pourquoi Belkhadem veut-il se porter candidat à sa propre succession alors qu'il a été désavoué publiquement par ses pairs dans un vote que tout le monde a qualifié jeudi dernier de «démocratique et de transparent». Décidément, les voies du FLN sont impénétrables et semées d'embûches.