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La Zambie et le Nigeria décevants, le Burkina Faso s'affiche

par Adjal Lahouari

Dans l'édition de mercredi, nous avions écrit en fin d'article : «Assurément, vendredi, on en saura plus sur ce groupe avec Zambie - Nigeria et Burkina Faso -Ethiopie ». Eh bien, maintenant, on sait que les grandes équipes sont de plus en plus bousculées par ceux que les prévisions ont placés dans le groupe des faire-valoir. Déjà, dans l'article suscité, nous avions mis en évidence la performance du Burkina Faso qui a fait jeu égal avec son puissant adversaire, le Nigeria. On peut dire à présent que décidément, la sélection des Green Eagles ne fait plus peur à personne car elle est constituée de joueurs de niveau moyen où la «star» actuelle, Obi Mikel (Chelsea), ne donne pas le maximum. S'il avait encore des cheveux, l'entraîneur nigérian Stephen Keshi les aurait arrachés. D'abord, après le ratage du penalty par ledit Mikel, ensuite par le jeu sans imagination de ses poulains. Car, même s'ils étaient légèrement dominés, les Zambiens sont restés constamment dangereux en contres. Après avoir inscrit un but mérité au vu de leur légère emprise sur les débats et tout comme lors de leur premier match, les Nigérians ont commis une bourde qui leur a coûté un penalty que transforma le gardien zambien.

Les hommes de Hervé Renard ont même tenté d'arracher la victoire face au Nigeria décidément rentré dans les rangs.

Ainsi, les deux favoris au départ ont des motifs d'inquiétude puisqu'ils n'ont que deux points alors que le Burkina Faso, celui que personne n'attendait, trône en tête du groupe avec quatre points. S'ils l'ont emporté largement, c'est parce que les Burkinabés ont osé et ont bénéficié d'une réussite maximum. Qu'on en juge : réduits à dix après l'expulsion de leur gardien titulaire, les protégés du belge Paul Put ont eu raison d'une équipe éthiopienne pourtant mieux organisée et au jeu plus collectif. Alors, comment s'explique ce score fleuve ? A notre avis, en raison de la grande naïveté des Ethiopiens, qui sont partis la fleur au fusil, ce dont profita l'excellent Alain Traoré qui, à deux reprises, a fait admirer la puissance de son tir du gauche. C'est lui assurément qui a assommé cette sympathique formation qui a, en tous cas, apporté un air de fraîcheur dans le football d'épiciers auquel nous assistons dans cette CAN-2013. Le score ne reflète absolument pas la physionomie de ce débat où des Ethiopiens, excellents techniciens pourtant, ont balancé des ballons, ce qui était du pain béni pour les défenseurs burkinabés. En tous cas, la détresse et les larmes des Ethiopiens faisaient de la peine. Et pourtant, l'espoir demeure car pour le compte de la troisième et dernière journée du premier tour, les Ethiopiens croiseront le fer avec le Nigeria qui nous semble prenable, tandis que les Burkinabés, déjà qualifiés, doivent subir les assauts des Zambiens. Il reste une place pour trois postulants.

Ce sera chaud et passionnant mercredi prochain.