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Les vendeurs informels de Souk El-Asser s'impatientent

par A. El Abci

Des vendeurs informels délogés de Souk El-Asser et dont les tables ont été saisies depuis le mois de novembre dernier, rencontrés, hier, près dudit marché, réclament de l'APC la concrétisation des solutions alternatives promises pour les recaser ailleurs, «qui tardent à voir le jour et à prendre corps sur le terrain», disent-ils.

Les concernés au nombre de 40 marchands informels, d'après les récents recensements de la direction du patrimoine de l'APC, dénoncent la situation de chômage qui est désormais la leur depuis leur délogement du marché et ce, voilà plus de trois mois maintenant. Selon eux, pères de familles pour la plupart, ils ont de plus en plus de difficultés à assurer les besoins quotidiens de leurs familles, en raison de leur incapacité à se débrouiller seuls une place où activer. Place qui leur permettra de poursuivre l'activité de commerce, qu'ils ont pratiqué durant près de 20 ans, disent-ils, au niveau de Souk El-Asser, leur permettant ainsi de vivre et de subvenir aux nécessités quotidiennes.

Selon eux, «depuis notre délogement du marché, nous avons participé à des dizaines de réunions avec le chef de daïra, le président de l'APC et leurs différents services concernés, cependant jusqu'à présent c'est le statu quo, rien de nouveau. Pire, ajouteront-ils, à présent et pour ce qui a trait à notre problème de recasement dans d'autres espaces de commerce, les responsables n'en parlent plus, ils ne l'évoquent même pas, c'est le silence radio». Et de dénoncer, dans le même sillage, le traitement qui a été réservé à leur dossier en indiquant que malgré les engagements desdits responsables, afférents à l'accélération de l'opération de création de nouveaux marchés de proximité pour les y placer, ils ne voient toujours rien venir sur le terrain. Questionné sur ce sujet, le chargé de communication de l'APC de Constantine reconnaît et regrette les difficultés que rencontrent ces vendeurs, mais rassure que le dossier n'est pas tombé dans l'oubli et qu'au contraire il fait partie des priorités des autorités locales. Cependant du fait qu'il s'agit d'une nouvelle APC, les concernés gagneraient à relancer leur problème auprès de l'instance habilitée, à savoir la vice-présidence chargée du patrimoine qui vient juste d'être installée et qui aura en charge leur dossier. Il est à rappeler qu'au début du mois de novembre 2011, pas moins de 250 policiers ont été mobilisés pour déloger les vendeurs informels de Souk El-Asser. Opération qui annonçait l'éradication des marchés informels et qui a été suivie quelque temps après par l'évacuation de ceux installés au niveau de la rue Rahmani Achour, de la cité Filali et de la route d'El-Menia.