La prochaine
rentrée scolaire (2013/2014) risque bel et bien d'être compromise, lorsqu'on
sait que la réalisation, de pas moins de cinq lycées et 08 C.E.M,dont les
travaux ont été lancés depuis plus de neuf mois, accusent d'énormes retards et
seuls les élèves feront les frais d'une gestion chaotique, voire en dents de
scie des différents chantiers, du secteur des équipements publics.
Un secteur qui va
au fil des jours à la dérive et les attributions des chefs de service
s'entremêlent et s'entrechoquent. L'écheveau semble de plus en plus difficile à
démêler pour ces centaines de chefs d'entreprises privées de construction, qui
doivent montrer patte blanche et se faire tout petits pour la régularisation
financière des situations de travaux réceptionnés. Le torchon brûle entre le
wali et les entreprises de construction du secteur privé, ainsi que les bureaux
d'études et la DLEP de la wilaya, tous logés à la même enseigne lors de cette rencontre,
et pour cause, la prochaine rentrée scolaire risque d'être compromise par les
retards accumulés dans le respect des délais de réception. Pointant du doigt et
sans ménagement aucun, la majorité de l'ensemble des participants à cette
rencontre, le chef de l'exécutif n'a pas fait dans la dentelle tout en remuant
le couteau dans la plaie, en ce qui concerne les entreprises privées de
réalisation classées défaillantes,engagées pour des travaux, ont été clouées au
pilori et personne parmi l'assistance n'a échappé au courroux du wali, qui
s'est dit dans un long réquisitoire, outré voire même scandalisé, par le taux
d'avancement, à pas de fourmi, des travaux de réalisation. Des chantiers à
l'arrêt et désertés par les entrepreneurs, des bureaux d'études défaillants à
plus d'un titre et comble de l'ironie, même le C.T.C leur a emboîté le pas, ce
qui traduit une situation peu reluisante du secteur des équipements publics. Le
nœud du problème, poursuivra le wali, se situe dans le manque de suivi des
chantiers par la DLEP et de coordination avec ses partenaires périphériques,
qui ont la tâche de concrétiser l'ensemble des opérations dont ils ont la
charge. La direction de la DLEP est assurée depuis plus de six longs mois par
un intérimaire qui, la peur au ventre et il faut le comprendre, hésite à
régulariser les situations financières des entreprises,ayant mené à terme leurs
projets. Ces derniers dénoncent de leur côté et avec la rage au cœur, le
laxisme de la DLEP dans le traitement et la régularisation de leurs situations
financières qui demeurent une éternité en attente sur le bureau de
l'intérimaire de la DLEP et qui s'amoncellent les unes sur les autres. Les
entrepreneurs privés n'ont pas manqué de faire part au premier responsable de
la wilaya de leur déboires, lui affirmant dans la foulée qu'ils se sentent
piégés par un imbroglio administratif auquel ils doivent impérativement faire
face à l'issue des travaux et lors de la réception du projet, ce qui a amené le
wali à prendre des mesures de rétorsion, adéquates et sévères à la fois, en
direction de certaines entreprises du secteur privé et bureaux d'études jugés
défaillants. Pour les uns c'est une pluie de tuiles qui s'est abattue sur leurs
têtes et pour d'autres plus chanceux, ils ont eu droit à un déluge de sanctions,allant
de la résiliation des marchés pour certaines d'entre elles, à des mises en
garde adressées aux services chargés du suivi des chantiers ainsi que ceux
chargés du contrôle de la qualité de la construction des ouvrages. Et c'est
tout un éventail de défaillances qui a été mis à nu par le wali, qui n'a pas
hésité à leur lancer un ultimatum sans appel, dans lequel il leur est prescrit
que les établissements scolaires retenus et en chantiers devront être au
rendez-vous avant le début du mois de septembre prochain, soulignant avec
pertinence la nécessité de la désignation par le ministère de tutelle d'un
cadre de haut niveau aux compétences indiscutables, à la tête de la DLEP.
D'autres suggèreront que le ministère de l'habitat devrait s'atteler à construire
en priorité la mentalité d'un vrai dirigeant meneur d'hommes, apte lui aussi à
en faire de même pour bâtir de son côté une mentalité de vrais entrepreneurs
dans le secteur de la construction des équipements publics. Un pari qui mérite
d'être relevé.