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Les travailleurs du Métro d'Alger poursuivent leur grève

par M. Aziza

Les travailleurs du Métro d'Alger, en grève depuis plus d'un mois (du 21 novembre dernier) ne baissent pas les bras et comptent poursuivre leur mouvement de protestation, jusqu'à obtenir gain de cause. «La direction n'a prévu aucune solution, elle a préféré le recours à la justice», soutiennent les concernés. Les travailleurs ont comparu, jeudi dernier, devant le tribunal de Bainem, pour avoir menacé, selon la direction du métro, les responsables du groupe Metro d'Alger - Centre ( GMAC).

Le porte-parole des travailleurs grévistes, Amara Mokhtar a affirmé que la justice devrait se prononcer aujourd'hui. «Le juge nous a demandé, jeudi dernier, de quitter les lieux en attendant le jugement dimanche», a-t-il précisé. Et de souligner, mais «cela ne veut pas dire qu'on va suspendre notre mouvement de grève, nos revendications sont légitimes et nous n'avons menacé personne» a-t-il déclaré. Notre interlocuteur a précisé que «cette plainte et le recours à la justice sont un moyen pour nous licencier par voie de justice».

Il indique que les travailleurs grévistes s'interrogent où sont passées les autorités concernées par la défense des intérêts et des droits des travailleurs algériens, notamment le ministère du Travail et l'inspection du Travail ? «Des dizaines d'emplois sont menacés, les travailleurs algériens seront vite remplacés par des étrangers, notamment par des Portugais», nous signale un des grévistes. «Pourquoi les choses sont-elles arrivées à cette situation ?» s'est interrogé Amara Mokhtar. «Pourtant nos revendications sont légitimes et défendues par l'ensemble des travailleurs», dira-t-il encore. Les travailleurs du métro réclament, depuis plus d'un mois, que les heures supplémentaires soient rémunérées à 75%, à partir de la deuxième heure. Ils exigent en outre « l'indemnité de départ» et «l'indemnité de la femme au foyer».