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CHLEF : LA REGION NORD PARALYSEE PAR UNE GREVE DES TRANSPORTEURS

par Bencherki Otsmane

La crise qui secoue le secteur des Transports depuis l'ouverture de la gare routière, dimanche dernier, située à Haï El Houria dans la périphérie nord du chef-lieu de wilaya, semble ne pas trouver de compromis entre les transporteurs et les voyageurs d'une part et la direction des Transports d'autre part. A l'origine de ce mécontentement, le transfert de l'actuelle station du centre-ville vers la périphérie. Ainsi depuis dimanche passé, les transporteurs de la région nord observent une grève, obligeant les travailleurs et les étudiants à recourir aux taxis et aux clandestins moyennant des tarifs exorbitants. A titre d'exemple un aller-retour Ténès - Chlef distants d'une cinquantaine de kilomètres, revient à 400 voire 500 DA pour une personne contre 110 DA, auparavant.

Bien entendu le tarif double ou triple en fonction des horaires de la journée. Cependant si les transporteurs boudent cette nouvelle gare routière pour des raisons, nous a-t-on dit «d'exiguïté et de manque de commodités», les voyageurs eux aussi sont mécontents du fait qu'arrivés à la gare routière, ils doivent prendre un autre bus pour se rendre en ville, moyennant un ticket de 15 DA. Des frais nous dit-on, supplémentaires et insupportables pour des étudiants et travailleurs qui se rendent quotidiennement au chef-lieu de wilaya.

D'ailleurs depuis une semaine on assiste à des mouvements de protestation de la part des citoyens qui bloquent la circulation, notamment au niveau de Chettia ou de Bouzghaia. Cependant si cette grève perdure tous les usagers résidant dans la région/nord de la wilaya, c'est-à-dire les daïras de Ténès, Béni-Haoua, La Marsa, Abou El Hassan, Zéboudja ou Ouled-Fares, se verront pénalisés et devront payer le prix fort pour arriver à destination, d'où l'urgence pour les autorités de la wilaya, de trouver un compromis à cette crise.